L'Oeil du Xeul

"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde

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Lieu : Paris, France

Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.

22 décembre 2009

Bon, ben, joyeuses fêtes!!!

18 décembre 2009

Exit Strategy

















Les frasques réelles ou supposées - peu importe - de Tiger Woods entraînent chez ses généreux sponsors des attitudes diamétralement opposées.
Alors que Nike affirme vouloir continuer sa relation avec Woods, d'autres comme Accenture, essayent par tous les moyens possibles de gommer tout lien au golfeur, y compris sur la page d'accueil worldwide qui affiche désormais une photo cliché de la cohésion en entreprise, sous forme de patineurs...
Quant on sait que 83% des pubs publiées ces six dernières années par Accenture mettent en avant Tiger Woods, on s'interroge sur la pertinence de la démarche d'Accenture.
Et d'un, quoique que fasse la marque, Tiger Woods y restera fortement associé. Six ans de collaboration publicitaire intensive ne s'effacent pas d'un coup de menton, tant bien même que ce soit celui du PDG d'Accenture.
Et de deux, procéder de la sorte, c'est d'une certaine façon faire une croix sur 6 années d'investissements publicitaires conséquents.
Laissant ainsi la désagréable impression que ce qui a été construit en termes de territoire de marque n'est qu'un château de cartes qui joue le rôle de masque, changeable au premier désagrément venu.
Et de trois, en procédant de la sorte, Accenture donne l'impression de jouer le rôle du bon pote qui disparait au premier coup dur.
Au final, Accenture donne ainsi l'impression d'être un vrai partenaire en affaires, surtout quand les temps sont durs...
Qu'en pensez-vous ?

16 décembre 2009

L'abjection nationale













Décidément, la France a le gouvernement qu'elle mérite!
Le 22 septembre 2008 à l'Assemblée Nationale, tant Frédéric Lefebvre que Claude Goasguen, votaient en godillots serrés du bulbe, la prolongation de l'intervention des forces armées françaises en Afghanistan.
Le 15 décembre 2009, pour justifier une nouvelle vague d'expulsion, le même Lou Ravi de la connerie ose affirmer haut et fort qu'«alors que de nombreux pays du monde, dont la France, sont engagés en Afghanistan, qui pourrait comprendre que des afghans dans la force de l’âge n’assument pas leur devoir, et échappent à la formation que, notamment les forces françaises, leur proposent pour défendre leur propre liberté dans leur pays?».

On retrouve ici une pirouette lexicale chère à la pensée sarkozyste, qui consiste à recourir à la forme interrogative pour présenter ce qui ne va pas de soi comme une évidence.
En assimilant ces Afghans à ni plus ni moins que des déserteurs - car c'est ce qu'il faut comprendre entre les lignes, Lefebvre opère un raccourci abject.
Est déserteur un militaire qui refuse les ordres.

Or jusqu'à preuve du contraire, les Afghans qui parcourent des milliers de kilomètres dans des conditions que peu d'entre nous supporteraient, ne sont majoritairement pas des militaires, et encore moins des officiers.
Il faut aussi savoir que "la formation que, notamment les forces françaises, leur proposent pour défendre leur propre liberté dans leur pays", s'adresse principalement aux officiers Afghans dans le cadre de la mission EPIDOTE ou encore aux forces spéciales.
Faire ainsi un parallèle entre les soldats français engagés en Afghanistan et les Afghans qui fuient leur pays en guerre, est tout simplement intellectuellement tordu et humainement scandaleux.

Alors après ça, s'épancher sur la beauferie follement cool des jeunes UMP (qui au passager font un bras d'honneur à Hadopi) ou s'étonner non pas que Morano soit incapable de bien se faire comprendre, mais au contraire fort capable d'être mal comprise, relève davantage de la politesse du désespoir.
Ne reste plus comme le prophétise Francis Marmande, qu'à attendre la distribution de petits joints de cannabis à la menthe pour nos douleurs et espérer "changer le monde"!
Source photo: Boston Big Picture
Musique !






01 décembre 2009

Scoot Attitude ?



Les campagnes de sécurité routière sont typiquement des campagnes qui ont pour objectif de changer les comportements.
En France, depuis le début des années 2000, on note une évolution sensible des stratégies mises en œuvre.
On est en effet passé de campagnes de conseil, qui fleuraient bon la métaphore, à des campagnes plus dures, mettant en scène la réalité des conduites à risque et de leurs conséquences.
Suscitant des débats continus sur l'efficacité réelle de discours anxiogènes, voir culpabilisants, qui s'adressant à un public large, ne sont pas forcément réceptifs par les conducteurs "infractionnistes".
Alors faut-il s'inscrire dans des démarches positives de valorisation des bons comportements, ou alors jouer la carte de l'émotion lacrymale, ou encore choquer au risque de se déconnecter non pas de la réalité vécue, mais de la réalité perçue par les usages ? Le débat est ouvert.
Dans ce contexte, l'association Prévention Routière lance une nouvelle campagne de communication, réalisée par l'agence I&E, et qui s'adresse spécifiquement aux jeunes conducteurs de deux roues. Une population particulièrement exposée aux accidents de la route, puisque 59% des victimes d'accidents de la route, âgés de 14 à 17 ans, circulaient sur des scooters. Alors que seulement 12% de ces mêmes adolescents conduisent un deux roues.
Un âge où le sentiment d'impunité, mêlé à l'envie de bravoure et d'épate, incite à penser que l'accident de la route "n'arrive qu'aux autres".
La campagne repose sur un site web, média de prédilection de ces jeunes, qui propose sous forme de mosaïque visuelle, une sélection de courts témoignages vidéos.
Y apparaissent des jeunes victimes d'accidents, mais aussi de proches.
Sans pathos, surgissent ainsi des paroles qui invitent à réfléchir sur l'usage du deux roues et les conséquences bien souvent dramatiques qui naissent de comportements à risque.
Un site qui évite l'écueil de la culpabilisation et du moralisme, au profit du choc des témoignages et sans voyeurisme.
On aurait juste aimé que le site offre la possibilité de récupérer une vidéo pour la mettre sur un blog/site.
A découvrir.