L'Oeil du Xeul

"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde

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Lieu : Paris, France

Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.

31 juillet 2008

Attention, un flic peut scratcher un vélo

Les flics new-yorkais ont encore un peu de mal avec les cyclistes.
Peur de se retrouver bientôt à deux roues ?

Usages alternatifs




















Amusant article d'Adweek qui revient sur la façon qu'ont les consommateurs de détourner les usages premiers d'un produit pour en inventer de nouveaux.
La nouveauté réside dans le fait que quelques marques se mettent à encourager et intégrer dans leurs stratégies de communication ces usages alternatifs.
Ainsi de la crème Préparation H, qui loin de ne soulager que les hémorroïdes, servirait aussi à souligner avantageusement les pectoraux de ces messieurs.
Ou encore des lingettes Bounce, qui se sont vu offrir une campagne dédiée à ses usages alternatifs, ainsi qu'un site qui s'est vu proposé pas moins de 26000 usages alternatifs.
Ou encore du Canada Dry Club Soda qui ferait un excellent détachant pour les taches sur vêtements...
Encore soif ?

30 juillet 2008

Lave toi les mains !















Parfois, de simples habitudes permettent de sauver des vies.
Toutes les 15 secondes, meurt dans le monde un enfant, à cause de maladies transmises par des mains sales.
L'usage régulier de savon permettrait de prévenir, d'après les études, la moitié de ces morts.
Mais encore faut-il réussir à convaincre les populations concernées que le savon est utile.
Et c'est au moins autant une question culturelle qu'une question financière.
Un long papier du NY Times nous raconte ainsi les aventures du Dr Curtis, qui pour comprendre les freins à faire entrer dans les habitudes le lavage des mains avec du savon , s'est tourné vers les multinationales des produits de grande consommation.
Des compagnies qui ont investis des centaines de millions de dollars pour comprendre les modes de vie des individus et voir comment transformer des habitudes en actes de consommation.
Dans le cas du savon, les groupes d'études mis sur pied au Ghana arrivèrent à des constats intéressants: la plupart des mères de famille voyaient des maladies comme la diarrhée - qui peut être mortelle - comme une composante normale de la vie d'un jeune enfant, et non comme une maladie.
Autre constat, les Ghanéens utilisent davantage le savon quand ils ont l'impression physique d'avoir les mains sales.
Dès lors, l'enjeu d'une nouvelle campagne de sensibilisation vise à faire ressentir comme sale ce qui n'est pas forcément visible: le fait d'aller aux toilettes ne laisse pas de "traces" de saleté sur les mains, mais est souvent source d'infection par des germes.
Ainsi, la campagne de prévention présenta les toilettes comme un environnement sale, mettant en scène des mamans et leurs enfants en sortant, les mains recouvertes d'un pigment violet, symbolisant le caractère sale mais invisible des toilettes.
La campagne n'a donc pas cherché à vendre du savon, mais à présenter les toilettes comme un vecteur de contamination microbienne.
L'usage du savon progressa de l'ordre de 13% à la suite de cette campagne, menée en 2003.
Dans un registre différent, aux USA dans les années 20, P&G lançait avec succès des concours de sculpture sur savon pour populariser l'usage des savons Ivory.

29 juillet 2008

Créer ce qui n'existe pas
















Techcrunch, site de référence pour les amateurs de geekerie en tous genres, a récemment lancé un appel au public qui s'apparente à un dispositif de crowdsourcing: parvenir à construire un outil de navigation sur Internet, qui se composerait d'un écran tactile, d'un disque dur avec un système d'exploitation léger et des connections ad-hoc pour y brancher ses périphériques numériques. Le tout pour moins de 200 $.
Plus d'un millier de personnes ont répondu être intéressé par l'élaboration de cet outil.
C'est intéressant à plus d'un titre.
Des consommateurs (bien qu'ici il s'agisse d'un média), trop impatients d'attendre la sortie d'un outil n'existant pas encore, s'organisent pour en mettre en œuvre la réalisation. La démocratisation des imprimantes 3D ne devrait qu'accentuer ce phénomène.
Pour les marques, cela devrait aussi être perçu comme une invitation à s'appuyer toujours plus sur les recommandations et suggestions de leurs clients, dans les processus de création et de perfectionnement d'objets.
Et là où tout cela devient très amusant, c'est que depuis quelques jours, la communauté des fans de Mac bruit de la rumeur suivante: Apple travaillerait à la sortie pour octobre prochain d'un tel outil!
Ce qui est amusant, quand on sait à quel point l'image d'Apple s'est crée sur sa capacité à anticiper les usages futurs.
Et à quel point Apple est le spécialiste du teasing et de la création de buzz autour de ses nouveaux produits.
Les consommateurs seraient-ils devenus à ce point impatient qu'ils préfèrent créer de toutes pièces et de façon collective un prototype - facile ensuite à produire à grande échelle, plutôt que d'attendre la sortie du MacBook Touch ?

25 juillet 2008

Arial attack

23 juillet 2008

Une signature contre l'oubli


22 juillet 2008

Stop !














A une quinzaine de jours du début des JO de Pékin, les derniers préparatifs se poursuivent, entre nettoyage des plans d'eau, répétitions générales et tentatives discrètes de mater les manifestations populaires qui se multiplient à travers le pays.
On peut voir ici une intéressante série de photos sur le sujet, sur la non moins intéressante rubrique Big Picture du Boston Globe.

18 juillet 2008

2008, le grand retour des méduses




















Souvenez-vous, c'était il y a 24 ans. L'année des méduses, film estival mettant aux prises la Kapri avec le Giraudeau.
Aujourd'hui la méduse, après les crabes géants, est de retour, faisant les délices de la presse.
Elle serait en masse sur le pourtour méditerranéen, alors que la Mer Noir se serait transformée en salade de méduses.
Libé raconte aujourd'hui qu'elles seraient aussi à l'origine de la mort de 100 000 saumons dans une ferme d'élevage en mer d'Irlande. Vous imaginez le film d'horreur, des milliards de méduses à l'attaque du saumon!
Que nous disent les scientifiques ? Eh bien qu'ils ne savent pas, ou plutôt que ce qu'ils savent les rend circonspects.
La méduse reste, et ce depuis environ 200 ans, en moyenne jusqu'à sept ans à un même endroit, puis elle disparait pendant quelques années. Mais cette année, c'est la huitième année qu'elles reviennent.
Du coup les rares scientifiques qui se penchent sur la question - étudier les méduses, c'est pas très porteur pour attirer des financements par les temps actuels - mettent en avant plusieurs types d'explications: l'élévation de la température en Méditerranée, d'un degré; ou encore la disparition programmée des prédateurs habituels de méduses: les thons (quoique les avis divergent sur la question) ou encore les tortues.
Mais au final, et quelle que soit l'explication, on peut y voir un énième avant-goût des conséquences du dérèglement climatique et de la sur-exploitation des ressources maritimes.
En attendant la prochaine manifestation.

17 juillet 2008

"Qui ne sait pas mentir ne devient pas cycliste"














Dixit Peter Sloterdijk dans Courrier International de cette semaine...
Ci-dessous, le cycliste des années futures ?

16 juillet 2008

De la crasse ignorance US















Je viens de finir la lecture de "Dans la zone verte. Les américains à Bagdad", témoignage de Rajiv Chandrasekaran, redac chef adjoint du Washington Post, et qui était en Irak entre 2003 et 2005. Son livre est un témoignage assez accablant de la légèreté et incompétence américaine sur place - on oscille entre les fameux Dupont de Tintin et la famille Fenouillart autour du monde - sans parler des aspects purement financiers. Ainsi d'Halliburton, embauché sur place pour fournir des services "d'aides au fonctionnement", autant dire tout et n'importe quoi, et qui semblerait ne pas avoir été le dernier à profiter de la manne financière du gouvernement américain. Voir à ce sujet l'édifiant papier du Monde sur les détournements financiers en Irak. Instructif et prémonitoire au vue de la situation actuelle.
Pub!

15 juillet 2008

Réponse à Yves

IS ANOTHER PLANNING POSSIBLE?

Je suis assez surpris de voir que la discours langue de bois ("La crédibilité d’une marque reposera de plus en plus, non pas sur ce qu’elle dit mais sur ce qu’elle fait." [Alex]) et les clichés ("[...] il me semble que le planning sert davantage a legitimer le sempiternel choix du spot de 30' et ou la creation occupe la place phare..." [Lamia]) continuent de gangréner le monde des agences.

Accordons-nous sur ce point : la communication est d'abord faite pour dire. Si les gens ont besoin de preuves de ce que la marque a fait, c'est sur le "terrain" (magasin, ecommerce, conseil, etc.) que cela se passe. Et le "dire" n'a de valeur que lorsqu'il arrive consécutivement à un "faire" avéré, inscrit dans les pratiques des conseillers/vendeurs, du personnel, de la marque. Pas avant, pas autrement.

Complètement d’accord. Il n’empêche que la communication a un rôle à jouer pour rendre audible – et donc dire - ce que font les marques. Ou pour prendre le problème autrement, peut être que l’avenir de la communication passe de moins en moins par la pub, mais par une réflexion sur le produit, son design, sa mise en vente, etc. Mais est-ce encore de la com ? Ou l'avenir du planning est-il ailleurs que dans la com ?

Ensuite, l'idée selon laquelle le planning sert à légitimer une création omnipotente est complètement fausse. Et c'est bien ça le problème : ELLE NE LE FAIT ABSOLUMENT PAS. Je m'explique.

En vrai, qu'est-ce que le planning ? Un domaine d'expertise où se rencontre une multitude de personnes atteintes du simplexe de supériorité (i.e. l'inverse du complexe d'infériorité). Quand chacun se croit meilleur que l'Autre et qu'il s'agit de collaborer, cela donne une espèce de combat qui ne dit pas son nom, dans lequel personne ne prend aucune décision car chacun reste persuadé que c'est son point de vue qui mérite de l'emporter.

Le planneur serait donc atteint du syndrome du simplexe de supériorité ! Au-delà de cette jolie formulation, que doit-on y comprendre ? L’Autre, ici, est-il partie prenante de l’agence, ou au contraire se situe-t-il chez l’annonceur, et quelque soit son niveau ? Dans le second cas, la question ne devient-elle pas plutôt : le planneur, et ce qu’il peut apporter comme champ de compétences, n’arrive-t-il pas trop tard dans le processus, dans une posture quelque peu cosmétique de communication ? Le planneur pourrait-il apporter des bénéfices tangibles à un annonceur dès la conception de ses produits, de ses stratégies de commercialisation ?Mais est-ce alors un métier qui se fait toujours en agence ?

Le planning est injustifiable. Cela aussi est vrai. Pourquoi ? Tout simplement parce que la plupart du temps, sinon tout le temps, son mode de fonctionnement est tout sauf scientifique. Il ne repose sur aucune méthodologie. Les quelques outils dont vous entendrez parler sont, au mieux, des espèces de cautions fallacieuses envoyées au Client pour lui fournir des signes d'apaisement dans un monde constamment sous pression - pour le pire jusqu'à maintenant (mais la faute à qui ?). Quand je parle de scientificité, je ne pense pas à un laboratoire dans lequel des blouses blanches s'agiteraient autour d'un consommateur-éprouvette. Je veux simplement dire qu'il manque au planning la rigeur et la réflexivité qui permettraient, en s'en donnant et le temps et les moyens, de fournir tout un faisceau de preuves utiles non pas pour décider dans le sens de ce que les preuves semblent indiquer (les preuves sont falsifiables), mais pour réfléchir correctement.
J’ai un avis partagé sur ce point. Assez d’accord pour dire que bien souvent, les méthodo mises en avant, au même titre d’ailleurs que les « philosophies d’agences », jouent bien souvent le rôle de caution de sérieux, de cache-misère méthodologique. Mais ne s’agit-il pas de la réponse de la bergère au berger, face à des annonceurs qui ne sont parfois pas les derniers à promouvoir un sabire jargonnant et abscons. On évolue bien souvent dans une surenchère verbeuse, où le mot ronflant dissimule le creux de la pensée. A l’inverse, je trouve aussi stimulant, que le planning au sens large, apporte de par la diversité de représentants et de leurs formations et compétences, des façons de voir qui permettent parfois de développer des regards neufs sur des enjeux marketing ou commerciaux.

Prendre quelques mesures allant dans ce sens autoriserait donc à ne plus chercher/trouver des insgihts en fonction d'une expérience toute personnelle (celle d'un planneur, d'un dg, d'un président - difficulté : lequel a plus raison que l'Autre dans ce cas ?), à prendre des décisions courageuses plutôt que de tourner en rond pour reformuler de manière différente et toujours moins subtile contrairement à ce que cela laisse comme impression, et parvenir ainsi à être encore plus brouillon que lors du premier jet (véridique, et, enfin, à en finir avec les approximations affligeantes qui rendent les positions de certains inattaquables parce que tout simplement injustifiées.

Si la connaissance des consommateurs est indispensable, en revanche elle ne fait pas tout. Le risque pour une marque c'est de sombrer dans la moyennisation de son discours, de perdre les aspérités qui la rendent vraiment intéressante à "écouter" et à "comprendre".
Malgré tout ce que la subjectivité des propos des stratèges peut laisser imaginer, c'est justement vers cet afadissement que beaucoup de marques se dirigent, notamment en France (le dernier palmarès cannois ne dit pas le contraire).

Et pourtant, dans cette dictature de l’eau tiède, il existe quelques contrexemples qui montrent que le courage paye parfois. Est-ce le fait de chercher à comprendre le consommateur – notion floue s’il en est – qui conduit à ce nivellement des communications, ou est-ce au contraire la volonté trop souvent affichée d’annonceurs, de vouloir plaire à tous, et partant de là, à personne ?

Comme quoi, subjectivité absolue, carence de scientificité et ethnocentrisme ne produisent pas un résultat hautement créatif.
Re d’accord, comme le dit je ne sais plus qui: « Face it : most members of marketing departments are not living the same lives as their target audiences ».

Plutôt que de brider le processus créatif, le planning devrait avant tout servir à mieux auditer la marque pour définir le périmètre dans lequel les créatifs pourraient intervenir. Ce n'est seulement qu'après, au vu des des pistes créatives soumises, que le planning interviendrait pour offrir différentes interprétations de ces pistes et les estimer en fonction de leur degré de compatbilité avec la marque et son intention. A ce moment, différents scénarii pourraient être proposés avec, à chaque fois, une tentative de projection à court, moyen et long terme.
Il s’agit d’intéressantes perspectives pour le planning. Mais comment mettre en pratique cet audit de marque de façon suffisamment réactive ? Sous forme de mission chez l’annonceur ? Et quels risques de collusion avec le juteux secteur des audits ? Existe-t-il aujourd’hui des structures de planning qui jouent ce rôle chez les annonceurs ? En quoi le planning chez l’annonceur est-il proche ou éloigné du planning en agence ?

Un planning interprétatif, de scénario (et non pas de storytelling comme la pensée unique actuelle tend à le faire croire), voilà qui donnerait un nouveau souffle au planning franco-français, qui ne devrait pas non plus avoir à ressembler à son cousin anglo-saxon (eugnénisme publicitaire ?). Au moins le planning servirait à outiller le désamorçage du risque perçu par le Client de façon un peu plus objective (et donc efficace ?). Et quitte à devoir débattre longuement, autant que cela se fasse sur une base que tout le monde peut s'approprier sans se sentir obligé d'en remontrer à l'Autre.
Un planning qui servirait à outiller le désamorçage du risque perçu par le Client. Je trouve qu’il existe des perspectives très riches derrière cette remarque. De quels risques parle-t-on. Des risques économiques liés à une activité ? Des risques liés à une évolution de stratégie de communication ou de territoire de marque ? Des risques liés à l’ouverture de l’entreprise à des compétences traditionnellement absentes ? Ou encore des risques liés à l’immobilisme dans un champ de consommation et de conscience sociale en profond bouleversement ?

Au plaisir d’en débattre plus avant, un jour !

I HAVE A DREAM THAT ONE DAY...

10 juillet 2008

Demain, quels rôles pour le planning ?













Dans un marché où les consommateurs voient leurs décisions d’achat comme des actes d’auto-identification et d’expression personnelle, le rôle des marques est amené à évoluer.

Hier, les marques évoluaient dans un univers exclusif de commerce, où la publicité avait pour principal but de faire vendre des produits.

Aujourd’hui, les marques qui réussissent sont celles qui arrivent à identifier des tendances sociétales, à y projeter leurs valeurs et à apparaître ainsi porteuses de passions, de combats, d’innovations.

Demain les marques devront répondre à des demandes de construction identitaire, d’appartenance à des communautés de valeurs ou d’intérêts.

Elles devront aussi endosser des passions et centres d’intérêts, défendre des partis pris sociaux et environnementaux à même d’entrer en résonance avec les aspirations et préoccupations des individus.

Des enjeux qui vont pousser les marques à évoluer toujours plus dans des univers sociaux et culturels, et à sortir ainsi de la simple sphère marchande.

La marque est devenue l’alter-égo de l’individu, mais aussi son Vendredi dans une société mouvante où seul le changement accéléré semble être une valeur pérenne.

Crise du pouvoir d’achat qui entraîne volatilité, baisse de confiance et de loyauté envers les marques ; moral en baisse, délégitimisation des autorités traditionnelles ; bouleversements continus de l’univers des médias…

La crédibilité d’une marque reposera de plus en plus, non pas sur ce qu’elle dit mais sur ce qu’elle fait.

C’est ce que fait concrètement la marque qui donnera envie d’accorder un peu d’attention à ce qu’elle a à nous dire.

Dans ce contexte, quel rôle demain pour le planning en agence ?

Comment concilier discours et actions en cohérence avec l’extraordinaire diversité des points de contacts qui relient marques et individus ?

Comment donner à voir la mission d’une marque, quels contenus apporter aux individus pour favoriser leur réflexion sur le monde qui les entoure ?

Comment faire entendre sa voix dans un univers de sur-sollicitation permanente où l’individu ne peut compter que sur sa capacité de décryptage et de déconnexion pour faire le tri ?

Comment s’appuyer sur les individus, qui ne sont plus une audience passive, mais qui peuvent être au contraire des éléments moteurs dans la construction de l’image d’une marque ?

Toutes ces questions ne trouveront de modestes pistes de réponse qu’à la condition de replacer le planning au cœur du processus stratégique et créatif.

Un planning de l’expérience, qui replace le produit (de qualité, condition devenue indispensable) au cœur de l’expérience de marque.

Un planning culturel à même de saisir les intérêts et attentes des individus dans leur relation à une marque.

Un planning de connexion qui saura appréhender toutes les facettes de la relation à la marque, de la conception produit au point de vente en passant par la compréhension des usages médias.

A l’heure où les « nouveaux médias » deviennent partie intégrante de la culture, il devient vital pour une marque d’affirmer sa connaissance des cultures et des outils technologiques à disposition.

La marque de demain doit jouer un rôle de catalyseur, de point de rencontre et d’échange entre individus, autour de thématiques, de projets, de passions partagées - ou pérécliter.

Musique !



09 juillet 2008

« Un accident industriel classique »











C’est ainsi que Thierry Charles, de l’Institut de radioprotection et de sureté nucléaire, commente le rejet accidentel de 360 kilos d’uranium (sans savoir, à ce stade, de quelle nature) dans la nature, lors d’une opération de nettoyage de cuve de rétention sur le site nucléaire du Tricastin dans le Vaucluse.
Il ne serait pas un peu cousin avec le professeur Pèlerin, celui-là même qui nous expliquait que le nuage radioactif de Tchernobyl s’arrêtait aux frontières françaises…
C’est fou comme l’industrie nucléaire et les autorités de contrôle ont du mal à opter pour une stratégie de transparence et de réactivité lors de problèmes.
Plusieurs heures se sont ainsi écoulées entre l’accident et l’alerte faite aux habitants de la région concernée.
Et dans son communiqué elliptique, l’IRSN nous assure que « Compte tenu des éléments qui précèdent, l’IRSN estime que les conséquences radiologiques pour les populations devraient être négligeables ».
Rassurant le conditionnel, non ?

Emergency Exit

08 juillet 2008

Présidentielle online




















Ça fait un mois que je me dis que je dois absolument faire un papier sur la stratégie mise en oeuvre par Barak Obama pour utiliser Internet et les médias sociaux dans sa course à la Maison Blanche.
Mais le papier n'est toujours pas fait et le temps manque, alors je vous propose une courte sélection d'articles intéressants sur le sujet:
Bonne lecture.

04 juillet 2008

Sensibilisation














Bel exemple de social-game, dégotté sur le blog de John Grant, planneur et auteur du Green marketing Manifesto. Le jeu, dénommé ICED, pour I Can End Deportation, vise à sensibiliser les jeunes aux risques que courent quotidiennement les immigrés illégaux qui souhaitent travailler aux USA, et in fine à la question des droits de l'homme.
Pub.


Et repub parce que ça le vaut bien!

03 juillet 2008

Start simple. Just change a small thing and see what happens.







Très intéressant entretien entre Rachel Hinman d'Adaptative Path et Raphael Grignani de Nokia design à propos des nouveaux enjeux auxquels sont confrontés les fabricants de mobiles.
J'avais évoqué dans un précédent papier l'incidence écologique et sanitaire de la prolifération mondiale de mobiles.
Mais aujourd'hui, plusieurs initiatives montrent que les constructeurs ont pris conscience de l'importance de leur rôle.
Nokia a développé une cellule, Homegrown, qui vise à repenser la conception du mobile.
Après s'être penché sur la question de la personnalisation de la coque du mobile, les designers de Nokia se sont vite mis d'accord pour constater que des enjeux autrement plus importants que la personnalisation et le DIY les attendaient.
La question de la durabilité et de l'empreinte écologique des mobiles est aujourd'hui au cœur des réflexions.
Quelques chiffres suffisent à l'illustrer: Nokia fabrique 16 mobiles par seconde, soit un million par jour. Avec environ trois milliards de mobiles dans le monde (et pas deux comme cité dans un précédent post) et sachant que la moitié de la population mondiale sera connecté dans les cinq à dix ans à des réseaux de télécommunications, le mobile est aussi la porte d'accès à Internet pour la prochaine génération. Enfin, et pour bien comprendre que les enjeux de demain ne se situent pas dans nos riches pays, trois milliards de personnes vivent avec moins de deux dollars par jour (et dans bien des cas, comptent bien sur le mobile pour améliorer leur quotidien).
Les designers de Nokia travaillent donc à plusieurs projets:
  • le développement d'interfaces pour personnes illettrées (une sur cinq dans le monde)
  • le développement de chargeur consommant moins d'énergie
  • le développement de mobiles utilisant des matériaux moins polluants et plus largement disponibles
L'un des projets particulièrement intéressants vise à concevoir des mobiles que l'on pourrait garder plus longtemps. Autrement dit, en favorisant un Upgrade digital de son mobile plutôt que physiquement, en en changeant.
Enfin, l'article revient sur l'importance de certaines fonctions comme la calculatrice, qui peut paraître parfois inutile dans nos pays, mais se révèle vital dans des marchés émergents comme la Chine ou l'Afrique.

Qu'en conclure ?
Que le design est amené à jouer un rôle de plus en plus stratégique dans les enjeux du DD, bien au-delà d'une vision simpliste du design qui se réduirait à une question d'apparence.
Une tendance qui devrait renforcer l'importance du Transformation Design - "the development of a system of activity that helps people render in their lives the values they desire so that how they thonk about and experience the world is positively changed"- dans les stratégies de communication de marques.
A ce titre, on peut rétrospectivement dire que la campagne sud-africaine de Nedbank était "Transformation Design". L'avenir de la communication ?

02 juillet 2008

Le crime paye











"Generally, we don't believe that incarceration should be part of a business model for profit. This is a public good, it's an effort to rehabilitate, it's an effort to provide public safety and it should be governed by those principles rather than principles of profit," Ryan King, The Sentencing Project

Aux Etats-Unis, le marché des prisons (environ deux millions de prisonniers) se porte bien, avec un taux de croissance annuel de l’ordre de 35%.

Un vaste réservoir de main d’œuvre, bon marché (l’heure travaillée varie de 17c à 2$) qui intéresse de nombreuses industries : des entreprises comme IBM, Motorola, HP ; Dell, Intel etc ont conclu des contrats pour faire travailler des prisonniers dans les prisons d’au moins 37 Etats des USA.

Et dans ces cas de figure, la privatisation des fonctions régaliennes est souvent justifiée par un souci d’efficacité et d’économie, même si au final cela se traduit toujours en profits somptueux pour les entreprises concernées – CCA, GEO, KBR (voir aussi Halliburton en Irak).

Avec bien évidemment des dérives inquiétantes, puisque la prospérité de ces firmes dépend étroitement de la législation pénale : plus il y a de prisonniers, plus le business est bon, au point que certains Etats américains importent des détenus particulièrement dangereux ou condamnés à de longues peines, garantissant ainsi la pérennité du système. Sans parler du travail de lobbying pour influer sur la législation…

Vous me direz, c’est les USA.

Alors allons en France.

Dans le cadre des PPP (contrats de partenariats public privé), le groupe Bouygues vient de se voir confier sur appel d’offre la construction de trois établissements pénitentiaires.

Pourquoi pas, c’est le métier de Bouygues – en espérant que leurs prisons soient de meilleure qualité que les fondations réalisées pour l’EPR et dont les travaux ont dû être suspendus faute de conformité…

Ce qui est plus intéressant, c’est que le groupe Bouygues, via sa filiale Nortac, se voit confier et dixit Le Monde, une concession de 27 ans pour « assurer la maintenance et le nettoyage des locaux mais aussi les services aux personnes, blanchisserie, restauration, soins et transport des détenus, ainsi que l'accueil des familles et même la gestion du travail des prisonniers et leur formation professionnelle » et le tout contre un loyer annuel de 48 millions €.

Alors résumons : on nous dit, il faut privatiser, ça coutera moins cher à l’Etat et ça sera plus efficace. Alors que les études menées aux USA, qui disposent d’un peu plus de recul sur la question, montrent globalement que les prisons privées n’étaient pas forcément ni moins chères ni plus efficaces.

Alors si Bouygues s’y colle, ce ne sont pas les beaux yeux des détenus qui font le mobile, c’est apriori qu’il peut s’agir d’un bon business. Et en ce moment, un bon business, c’est toujours mieux pour les potes (cf. le traitement de choc de l’audiovisuel public)....

Et bien évidemment, aucun rapport avec la politique de durcissement pénal mis en œuvre par notre chère Garde des Sceaux (à champagne comme le rajoute le Canard).

A quand le mobile Bouygues fabriqué par des détenus ?

01 juillet 2008

Jak a dit, c'est à lire!








JaKlab, c’est chaque trimestre un tour d’horizon thématique qui confronte différents regards et compétences autour d’un sujet donné.

Lancé par Just a Kiss, agence de stratégie, le JAKlab est donc un support participatif, ouvert aux langues qui n’ont pas leur plume dans la poche.

Après le développement désirable et l’Absolu nécessité, voici venu le temps de l’Urbanité.

77 pages à lire en diagonale ou à l’horizontale, des textes et des collages, des photos et de l’illustration, pour le plaisir des yeux et de la réflexion.

Quel avenir pour la communication des opérateurs téléphoniques ?














Alors qu'il paraît aujourd'hui difficile de faire abstraction de la banalisation de l'usage du mobile (2 milliards de mobiles dans le monde) et surtout du potentiel de celui-ci comme future porte d'entrée à l'Internet mobile de masse, la téléphonie mobile continue de susciter moult débats quant à son éventuel impact sanitaire.
Appel des 20, études qui débouchent sur des résultats contredits par d'autres études, enquêtes épidémiologiques (type Interphone) qui durent sur des années et dont les résultats, sans cesse annoncés, sont tout autant repoussés...Dans ce contexte, il est difficile de se faire un avis objectif et il est peut être encore plus difficile de prédire l'évolution des stratégies de communication des opérateurs. Comment concilier la promotion de forfaits illimités avec les impératifs sanitaires de bon usage ? Comment concilier impératifs de business et principe de précaution ? On entend assez peu pour l'instant les opérateurs sur ces sujets, laissant à l'AFOM la responsabilité de faire office de paratonnerre. Verra-t-on demain des dispositifs législatifs pour encadrer la communication des opérateurs, comme on le voit dans le secteur de l'alcool ou du tabac ? Ou au contraire, verra-t-on les acteurs du marché faire œuvre d'auto-régulation ?