L'Oeil du Xeul

"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde

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Lieu : Paris, France

Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.

31 mai 2007

Un Mc Job pour la vie ?















Avant, les grandes entreprises défendaient leur image en s'adjoignant les services de boîtes de relations publiques, aujourd'hui elles comptent aussi sur le soutien des consommateurs - ou sur tout ce qui ressemble de près ou de loin à du contenu créé par ceux-ci - pour faire évoluer leur image.

On se souvient ainsi de Microsoft, qui pour remédier à la mauvaise image de certains produits Office sur Wikipedia, approcha un blogueur australien spécialisé en informatique, lui demandant de fournir sur Wiki des infos plus "objectives" sur les produits en question, contre rénumération.
Une tentative certes maladroite, mais qui confirmait alors la suprématie des "pairs" comme source crédible aux yeux des usagers, sur les sources verticales (entreprises, agences de rp, etc).

C'est aujourd'hui au tour de Mc Donalds d'en appler au public pour faire évoluer en bien son image. On se souvient déjà des tentatives faites auprès des rappeurs ou de leurs Moguls, mais infructueuses.

Mc Do UK est en effet fort mécontent de la définition donnée par The Oxford English Dictionary du terme Mc Job. On s'en doutait un peu, le terme n'est pas forcément synonyme de carrière fulgurante ou de perspectives dorées, et l'honorable dictionnaire le confirme à sa manière: "A low-pay, low-prestige, low-dignity, low benefit, no-future job in the service sector"...
Du coup, Mc Do a lancé une campagne de publicité qui vise à faire évoluer la perception du terme. Mais pas seulement, il a aussi lancé une pétition en ligne pour faire modifier la définition du Oxford Dictionary. Avec une définition idéale, qui serait: "a job that is stimulating, rewarding and offers genuine opportunities for career progression and skills that last a lifetime". Ouf !
Et pour convaincre tous ceux qui auraient une image erronée de Mc Do, il est même prévu le site Make Up Your Own Mind.

Bref, une véritable offensive de charme en direction du grand public.
Pensez-vous que ce type de stratégie est à même de faire changer en bien l'image des Mc Jobs ?
Et pour finir, cette vidéo fort créative trouvée sur YouTube qui fait un point statistique visuellement très parlant sur le porno en ligne...

30 mai 2007

What'ssssss up Bud ?























C’est Georges Lewi, l’expert des marques du BEC Institute, qui affirmait récemment dans un article des Echos : « Il aura fallu peu de temps aux marques pour saisir avec quelle facilité il devenait possible, avec les nouvelles technologies, de produire du contenu et de diffuser de l’information de manière immédiate et peu coûteuse, aujourd’hui sur le web, demain sur le mobile ».
Bref, il suffirait que les marques deviennent médias pour que tout aille bien dans le monde de la communication.
Mais les choses ne sont pas aussi simples et un bel exemple - qui fera sans doute école, comme en son temps le blog de Vichy, vient l’illustrer.

Face au constat de désaffection du jeune public pour la publicité traditionnelle et devant le succès de sites comme Youtube, Anheuser-Busch, fabricant de la bière Bud, s’était mis en tête de surfer sur la vague du user-generated content.
En créant sa propre télévision, Bud.tv, en ligne depuis le 4 février dernier et accessible uniquement après inscription.
Il semblerait que les choses ne se soient pas déroulées exactement comme les pontes d’AB le prévoyaient.

Au lancement du site, les prévisions étaient optimistes : entre deux et trois millions de visiteurs par mois. Févier a vu passer 253 000 visiteurs et Mars 152 000. Avril serait en-dessous de 100 000 visiteurs uniques…
Le lancement du site a mobilisé la bagatelle de 30 millions $, obligeant par là-même à un indispensable et rapide retour investissement… qui se fait attendre.
C’est marrant, on a l’impression de retrouver le modèle économique – désormais périmé – des maisons de disques qui plaçaient toujours plus haut le point d’équilibre pour cause d’investissements promotionnels conséquents.

Bref, Bud.tv est plus près de la fin que du succès.
Quels enseignements en tirer ?

Le user-generated content ne se décrète pas par l’étalage de gros sous. C’est l’enthousiasme vécu et partagé par des individus qui est à même de générer la création de contenus. Ou alors, il faut tout de suite payer ces créateurs de contenus.
Ensuite, dans le cadre d’un projet initié par une marque, il faut donner à voir avant de tout vouloir. Sur Bud.tv, pas moyen d’accéder au-delà d’une homepage sans intérêt si on n’a pas lâché un contact et une adresse mail. On a vu plus enthousiasmant comme dispositif pour inciter les gens à créer et échanger.
De même, avec un tel lancement pachydermique, il était difficile d’attirer les early-adopters et de les mettre en position de découvreurs.
Enfin, le choix même de la bière Bud n’était peut être pas opportun. Pour fédérer une communauté de fans, il vaut avoir un centre de gravité fort. Or, Bud n’est pas à proprement parler une bière pour amateurs de bière. Le même problème de crédibilité s’était posé à Bud pendant la Coupe du monde de foot en Allemagne.

Voilà, plutôt que de vouloir commencer très gros et plein d’arrogance, mieux vaut avancer progressivement et croître en conséquence, pour ne pas finir en Bide.tv.

Un bon article du NY Times fait aussi le point sur la tendance du user-generated ad.
Pour conclure, une pub Bud du bon vieux temps.



29 mai 2007

Une poupée qui vous veut du bien ?






















Alors que le mois de Mai a été particulièrement meurtrier pour les soldats américains engagés dans la guerre Irakienne, avec 103 morts à ce jour, une initiative trouvée sur le Net qui me laisse un désagréable sentiment de malaise.
Partant du constat que les soldats sur le terrain laissent bien souvent à la maison femme et enfants, des mères de familles ont eu l’idée de confectionner des poupées de tissu à l’effigie du papa au front, pour servir de « doudou » aux enfants.
Pour la somme de 25$, il est donc possible de faire réaliser en ligne une DaddyDoll, une poupée en tissu imprimée avec une photo du papa.
En soi, une idée plutôt bonne mais ce que je trouve assez gênant est la représentation quasi systématique de ces DaddyDolls en tenue militaire. Ou plutôt, que toutes les photos imprimées représentent des hommes en uniformes.
L’irruption de la guerre dans l’univers de ces enfants n’est pas un fait nouveau, puisqu’ils sont conscients –ou pas d’ailleurs, que leurs papas sont à la guerre.
Et par ailleurs, de nombreux enfants de par le monde sont des témoins directs ou indirects des atrocités de la guerre.
Non, ce qui me dérange, c’est cette intrusion de l’iconographie militaire dans le champ mental et imaginaire des enfants. Une espèce de viol symbolique de l’univers mental de ces enfants.
Avoir un doudou qui reprend les traits de son papa absent, très bien, mais la vue de ces centaines de photos d’enfants serrant des uniformes paternels à quelque chose d’assez glaçant.
Vous en pensez quoi ?

28 mai 2007

Un Rosé à rougir



Le Bordeaux se lance dans le Rosé ! Pardon, mais oui, vous avez bien entendu, du Bordeaux Rosé. Il paraît que ça existe. Il bénéficie d’ailleurs d’une AOC depuis 1974.
Mais qui va boire du Bordeaux Rosé ? Les américains, pardi.
Quant on sait que les ventes de Rosé de Provence ont augmenté de 89% en 2005 aux USA, on comprend mieux l’enthousiasme des Bordelais à se ruer sur le créneau.
Mais attention, le vin, aujourd’hui, doit être mar-que-té pour bien se vendre. Parler robe et cépages, c’est sympa mais pas toujours accessible ou compréhensible par l’amateur de ballon.
Alors le Château de l’Orangerie, qui est à l’origine du projet, sort le grand jeu si l’on ose dire, en ayant acquis auprès de MGM une licence d’exploitation de la Panthère Rose !
Château Panthère Rose, mazette, voilà une idée qu’elle est bonne.
Et pour être sûr de bien vendre la cuvée « La Panthère Rose, Grand vin de Bordeaux », les promoteurs proposent également des supports d’aide à la vente, du trade marketing, de la PLV, mais aussi un site Internet…qui n’est pas encore tout à fait au point.
A quant la cuvée Marsupilami ?
PS: Eh ouais, après mûre réflexion, ou plutôt par manque, je m'y relance dans ce blog, avec plus d'envie que jamais. Il fallait laisser passer les ponts de Mai...Pub!

25 mai 2007

Des slogans au pied de la lettre




















Je vous parlais en janvier dernier du projet de générateur aléatoire de slogans publicitaires: un mash-up de visuels extraits de Flickr et de slogans déconstruits et reconstruits.

Voici maintenant The International Database of Corporate Commands!
Il s'agit d'un des projets développé par l'Institute for Infinitely Small Things, un groupement qui vise à inventer et propager de nouvelles formes d'actions citoyennes à mettre en oeuvre au quotidien.
Reposant sur une base de données de slogans/signatures de marques, l'objet de la démarche est de permettre à tout un chacun de proposer de façon très concrète sa propre mise en application des slogans proposés.
Prenons un exemple, avec ce slogan de Mc Donald's "ENJOY YOUR DOUBLE QUARTER POUNDER WITH CHEESE". Les propositions concrètes d'application du slogan sont: 1/don't think about nutritional facts. 2/Find someone called 'Cheese', share said burger with them...
Le travail de collecte est en cours et l'Institut vérifiera l'hypothèse de la possibilité ou pas de la mise en application réelle des préceptes de marques.

Toutes ces initiatives soulignent le pouvoir croissant des individus sur les discours de marques: déconstruction, transformation, déformation et reconstruction: les marques n'ont plus le monopole du contrôle des messages émis.
Le visuel d'illustration est un autre exemple de détournement de discours de marque par l'ajout d'une image très connue.

18 mai 2007

Une cuillerée pour ...



















On observe depuis quelque temps une tendance assez forte : l’émergence de consommateurs qui se transforment en mini-entrepreneurs, afin de proposer sur le marché des produits ou services qui n’existaient pas jusque-là.

Le marché de l’alimentation pour bébés et jeunes enfants, principalement à l’étranger mais aussi en France, est à ce titre un bon exemple de cette tendance.

Le point de départ est souvent le constat par des parents d’une inadéquation de l’offre à leurs attentes.
Un constat qui peut sembler paradoxal sur un marché pléthorique qui croît d’environ 8% par an dans le monde et qui est le terrain de jeu de quelques grandes multinationales agroalimentaires.

Si la France reste le premier pays au monde en termes de consommation de produits alimentaires pour bébés (laits infantiles compris), avec 158 kg par an, c’est aux USA et pour des raisons culturelles – « Aux États-Unis, l'utilisation de laits infantiles est plus élevée, mais les enfants évoluent plus tôt vers une alimentation adulte préparée par la mère, qui dispose d'une batterie d'appareils ménagers, mixeurs ou robots, pour le faire » dixit dans le Figaro le porte-parole de Nestlé, que l’on voit apparaître ces nouvelles offres alimentaires destinées aux enfants en bas âge.

Cette nouvelle offre alimentaire correspond à l’attente – ou insight – suivante de certains parents : nous voulons nourrir nos enfants avec une alimentation fraîche et équilibrée, mais nous ne disposons ni du temps ni du savoir-faire pour s’y coller au quotidien. En revanche, nous en avons les moyens financiers…

La plupart de ces nouveaux petits acteurs alimentaires sont donc créés par des parents frustrés de ne pas trouver l’offre correspondant à leurs souhaits.

L’offre se distingue par le type de conservation : réfrigéré ou congelé.
En Suède, la marque Gapa, distribuée dans la chaîne de grands magasins alimentaires Vi-stores, propose des plats réfrigérés pour bébés, frais, équilibrés et goûteux.
En Californie, et partant du principe que c’est effectivement avant trois ans que se joue l’éducation alimentaire et au goût d’un enfant, Homemade Baby propose des plats préparés à partir d’ingrédients biologiques.
Toujours en Californie, Bohemian Baby, garanti 100% Bobo, ajoute la livraison à sa carte et propose lui aussi « the freshest, most nutritious, delicious and healthy food for your baby ».
Côté congelé, l’offre est aussi fournie. MomMade, disponible dans la chaîne alimentaire bio et branchée Whole Foods, des purées de légumes et diverses compotes, toutes garanties Bio.
Ou encore HappyBaby, dont la mission est « to making baby meals as healthy and delicious as homemade ». Comme si...
Il existe aussi des offres pour la semaine : avec KidFresh, commandez en une fois les menus de la semaine !
En France, une mère de famille s’est aussi lancée dans l’aventure. Avec des packahings très KidFresh d'ailleurs...
Et enfin en Hollande, des petits malins ont lancé des ateliers de cuisine destinés aux parents d’enfants en bas âge.

Quels enseignements en tirer, au delà des inévitables bénéfices de praticité, gain de temps et équilibre nutritionnel ?
Toutes ces initiatives s’adressent avant tout à des catégories de consommateurs plutôt aisés, qui pallient leur manque de disponibilité familiale pour raisons professionnelles – et donc leur culpabilité de « mauvais parents » - par la volonté de pouvoir offrir le meilleur environnement possible pour leurs enfants (rappelons que le budget moyen consacré à un enfant de 0 à 1 ans est de 4200€). La place de l’alimentation est ici centrale.

Ensuite, ces offres révèlent un rapport à l’alimentation profondément anxiogène : la raréfaction de la transmission générationnelle des savoir-faire culinaires engendre un sentiment de perte de compétences. Suis-je encore compétent pour bien nourrir mon enfant ?
Ces questions prennent encore plus de relief dans un contexte d’irréductible montée de l’obésité dans les pays développés.

Enfin, toutes ces offres jouent la carte de la valorisation à outrance et de la connivence : packagings très léchés, carte du Bio, etc font de ces produits alimentaires un miroir flatteur aux yeux de parents en perte de repères ou de valeurs, ou encore pétris d’angoisses.

Parce qu’au final, il faut redescendre un peu sur terre. Et ici, c’est le papa d’un jeune enfant de deux ans qui s’exprime. Nourrir correctement son enfant et essayer de lui faire partager le plaisir de la découverte des goûts, ce n’est quand même pas sorcier. Faire une compote, Bio ou pas, allons, un tour chez Robinson ou consort, un mixeur ou mieux un BabyCook et la délicieuse compte maison est faite en dix minutes. Idem pour les légumes, le poisson, les fruits, viandes, etc.

Bref, une offre qui ne va pas bouleverser les grandes tendances alimentaires (un fils d’ouvrier a toujours six fois plus de « chance » d’être obèse qu’un fils de cadre – et ce n’est pas l’ouvrier qui est le consommateur type visé par ces offres) mais qui est intéressante car elle montre que les individus ont toute leur place dans le développement d’offres alternatives et de niches, face à la toute-puissance des grands groupes industriels qui sont bien souvent à la traîne des tendances émergentes (le Nio il y a quelques années, le commerce éthique, etc).

Et pour ceux qui ont encore le courage de lire quelque chose, une étude très intéressante publiée par l’Insee et relatée par Libé il y a quelques jours : « Le dîner des Français : un synchronisme alimentaire qui se maintient ».
Où l’on apprend que « les soirées des femmes se différencient fortement de celles des hommes par l’importance des travaux ménagers qu’elles réalisent autour du dîner ».
Cyniquement, on pourrait dire que ça permet de maintenir la forme, pendant le mari travaille ses abdos devant la télé !
Ça vient peut-être aussi de là l’envie des petits pots bio tout fait pour les adorables bambins…Ben alors papa, qu’est-ce tu fous !

11 mai 2007

Une soirée sur TF1







Partant du constat que les téléspectateurs de TF1 ont majoritairement voté pour Sarkozy, j’ai passé une bonne partie de la soirée électorale de dimanche dernier sur cette même chaîne, pour mieux aller à la rencontre de cette « France exaspérée ». Choses vues et entendues.
20H, les résultats tombent. Sarkozy est donc le nouveau président de la République avec une confortable avance.

  • 1ere observation, la mention de sarkory.fr à hauteur de visage de Sarkozy pendant son discours consacre et confirme l’importance croissante du média web dans le champ politique.

  • 2eme observation, Le Fouquet’s. Pendant que F2 explique que Sarkozy fait une pause dans « un célèbre restaurant » avant son arrivée à la Concorde, PPDA nous gratifie d’une vraie-fausse pub en commentant suavement la présence de Sarkozy dans le Fouquet’s: " C'est une formidable pub pour ce restauran très connu qui se trouve à l'angle des Champs Elysées et de l'Avenue George V" . Et de conclure en rappelant que le Fouquet’s fait aussi hôtel depuis peu. Un splendide exemple de publireportage ! Un peu plus tard dans la soirée, PPDA n’hésitera cependant pas à rappeler qu’il est interdit de faire de la pub à l’antenne à l’un des zélés envoyés spéciaux de TF1 qui partait dans un festival de citations de marques…

  • 3eme observation, les Champs Elysées. C’est un grand moment. A l’antenne, l’envoyée spéciale de TF1 sur les Champs se lance dans une lyrique envolée de l’atmosphère de liesse qui régnerait sur l’avenue : de l’animation, une foule nombreuse, des drapeaux, des sifflets, des cris de joie, une circulation dense. L’écran en split screen laisse au contraire voir une avenue à la circulation fluide, des trottoirs clairsemés…Tout est calme. Une belle illustration de l’éthique journalistique.

  • 4eme observation, les potes à Sarko. Autre grand moment que l’évocation des nombreux soutiens culturels de Sarkozy, qui viennent soit le rejoindre au Fouquet’s soir l’attendent sur la scène dressée Place de la Concorde. La fine fleur culturelle française s’est réunie pour fêter son champion : Doc Gyneco, Faudel, Johnny, Gilbert Montagné, Jean Reno, Christian Clavier, Jean-Marie Bigeard, Steevy, Dominique, Enrico Macias, Arthur, Jeane Manson…Moments choisis : Johnny, hagard à la sortie du Fouquet’s, bredouillant quelques inepties sur son champion et expliquant son impossibilité de se produire sur scène par un définitif « mes musiciens sont à LA » ! C’est sûr, c’est plus class que « mes musiciens sont à Clichy sous Bois ».

  • 5eme Observation : l’arrivée aux Tuileries. Après avoir assisté à une furieuse empoignade motorisée pour savoir qui de TF1 ou F2 saura prendre le plus de risques pour s’approcher de la voiture présidentielle – un bel exercice de prévention routière – le convoi arrive aux Tuileries. Barrage policier vigoureux qui stoppe les motos de télé et zapping sur F2 pour la suite. Et oui, pendant que la Une se perd en conjectures sur ce que fait Sarkozy, faute d’images, F2 a un meilleur dispositif : une caméra en hauteur suit la progression des voitures dans le jardin des Tuileries et la sortie de voiture du gagnant. Noyé dans une foule de supporters VIP dûment accrédités, Sarkozy peine à se frayer un passage jusqu’à la scène.

  • 6eme observation, Harry Roselmack aime le Zouk! Un groupe de zouk est sur scène et Anne Sophie Lapix, envoyée spéciale de TF1 se lance : « Ah, une musique que doit apprécier Harry ». Ah, ah, ah. PPDA reprend de volée sur le plateau et commente une image : « Ah, mais ce n’est pas Harry qui danse là ! ». Non, ce n’est pas lui. D’ailleurs, le bel Harry apparaît à l’antenne, pour confirmer qu’il « reste dans le cadre » et ne danse donc pas. Commentaire à double détente. Et bel exemple d’humour TF1.

  • 7eme observation, la Chance aux Chansons. Sur scène, c’est un festival de haute volée. Mireille Mathieu, nouvelle égérie culturelle du président, clôt le discours de Sarko par la Marseillaise. Dans la foulée, Jeane Manson se lance dans une version apocalyptique de Happy Days, remixée When Nicolas was born et qui ressemblait plutôt à un enterrement en grande pompe des cordes vocales de la Jeane ! Mais Mireille riposte et sort son arme secrète, la chanson "Mille colombes pour les cent mille ans qui viennent"... Une version terrifiante, où la malheureuse Mireille pousse sa voix dans ses retranchements et limites - atteintes voir dépassées. A l’antenne, Sarko constate les dégâts et lève les bras en l’air pour annoncer son départ, laissant la scène aux artistes…

  • 8eme et dernière observation, le départ des Tuileries. Pendant que l’inénarrable Anne Sophie Lapix attend désespérément la descente de scène de Sarko – « On l’attend. Ah, apparemment, il serait descendu de l’autre côté de la scène… », les caméras de F2 sont déjà sur le convoi qui s’ébranle. Des hommes courent dans tous les sens. Un convoi très production Hollywoodienne, un convoi qui s’est considérablement épaissi, une bonne vingtaine de véhicules et autant de motards de la police. Un convoi qui annonce la France d'après.

PS: je vais essayer de me tenir à un papier chaque vendredi.

03 mai 2007

Pause













Pause. Envies de pause et pauses d'envie.
La faute à ces belles journées ensoleillées ?
Là où les urbains s'émerveillent, les ruraux s'inquiètent de la sécheresse à venir, qui ne sera pas virtuelle, elle.
Le mois d'avril le plus chaud depuis 1950 nous dit Météo France.
Alors la faute à qui ?
Pas par faute de ne rien avoir à dire, au contraire.
C'est peut être un trop à dire qui n'arrive plus à s'épancher dans cet exercice quotidien d'écriture.
Faire court, aller à l'essentiel, être concis pour ne pas égarer le lecteur dans les méandres de la réflexion, pour ne pas le laisser s'échapper vers une concurrence lettrée où les bonnes plumes ne manquent pas.
Voilà des impératifs qui rendent l'exercice parfois frustrant.
Frustration de s'arrêter à la surface, de se fixer sur l'écume, alors que l'essentiel est souvent bien enfoui, difficile à mettre en lumière, à donner à toucher du doigt.
Envie d'aller vers d'autres formes d'écritures et de production multimédias.
Ne plus être soumis à cette tyrannie informationnelle sans fin, ce culte, cette course à l'échalote, une foulée sans fin au service d'une actualité pléthorique, qui s'auto-alimente et se nourrit des restes et déchets de l'actu de la veille.
Moins de clins d'oeils, de picorages, de zappings. Plus d'envies de recentrer les propos.
D'aller à l'essentiel pour ne pas succomber au futile.
Un futile qui fait office de palliatif à défaut d'engagements concrets.
Envie d'écrire des textes qui éclosent dans la longueur. Voire la langueur.
Envies de rencontres, de vraies, chaudes et humaines.
Pour ne pas croire qu'il faille absolument une SecondLife pour oublier et ne pas regretter tout ce qu'on n'arrive pas à faire dans sa FirstLife.
Mais si je n'écris pas en ligne, qui me lira ailleurs et comment ?
Questions sans trop d'importance pour l'instant.
Mais cependant, les lecteurs c'est important.
On peut écrire pour soi mais aussi pour les autres.
Ou du moins, pour que les autres y trouvent du bien ou du mal. C'est selon.
Alors pause, sans en faire un roman, et encore moins un épilogue.
Merci à vous et à très bientôt.
Alex

02 mai 2007

Dog for rent



Pour rester dans le domaine canin, une nouvelle offre en provenance de Los Angeles, la location de chien!
Ce n'est pas une blague mais le très sérieux service que propose la société Flexpetz. Après s'être abonné, toute personne peut "louer" un chien pour une durée allant de quelques heures à quelques jours par mois.
Le service s'adresse aux personnes aimant les chiens, mais qui sont dans l'incapacité de s'occuper d'un chien à plein temps pour des raisons variées.
Bien évidemment, Flexpetz propose toute une gamme de chiens, de plus petit au plus gros, tous bien éduqués et adaptés aux exigences de leurs maîtres de passage.
La réservation se fait en ligne et on peut disposer d'un chien dans les différentes villes où est installé la société.
Mais d'où viennent ces chiens ? Ce sont pour la plupart des chiens qui ont été abandonnés ou déposés dans des chenils. Flexpetz rassure la clientèle en expliquant que ces "dogs go through a full training program, so they understand standard commands and are a joy to spend time with...". Une idée pour la SPA ?