L'Oeil du Xeul

"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde

Ma photo
Nom :
Lieu : Paris, France

Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.

31 janvier 2007

Vraie surprise ?



Le phénomène de visiteurs-mystères est une pratique établie depuis longtemps dans de nombreux secteurs d'activité. Avec pour objectifs d'évaluer les démarches de progrès à effectuer ou la qualité des prestations sur les points de vente.

Bref, une mécanique bien huilée qui avait pour principal intérêt de préserver le caractère confidentiel des informations recueillies au bénéfice exclusif du commanditaire.

Mais au final, le consommateur véritable n'est-il pas le meilleur des visiteurs mystère ?

On serait tenté de répondre par l'affirmative au vu des nombreuses galeries de photos qui fleurissent sur Flickr et autres blogs, et qui témoignent, à leur manière, de l'expérience de marque telle qu'elle est réellement vécue par les consommateurs.

Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le résultat est souvent en décalage avec la vision officielle!

Ainsi de cette page qui rassemble plusieurs dizaines de photos d'un supermarché Walmart, et qui témoigne du caractère quelque peu désordre des rayonnages...

Une page vue plus de 280000 fois. Idem pour le grand magasin Kohl's, qui a le droit à une galerie de photos qu'on pourrait qualifier de post-soldes chez les serial-shoppers !

Ou encore de Mc Do qui a trouvé en le blog de Mc Chronicles, une chronique fidèle de l'expérience de marque Mc Do vue côté clients...
D'une certaine façon, c'est aussi une bonne source d'infos pour les marques en question.

Une approche qui est souvent très consumériste dans l'esprit, mais qui témoigne une fois de plus, de la difficulté des grandes marques à garder le contrôle de la communication et donc de leur image, dans un environnement médiatique qui offre aux consommateurs toute une palette d'outils à même de populariser leurs témoignages.

Sans préjuger de la possibilité de piloter en sous-main ce type de site, dans une optique concurrentielle de déstabilisation de concurrents.
Source: Future Lab

30 janvier 2007

Publicité d'utilité sociale














Mon premier est un panneau d’affichage. Mon second possède un éclairage autoalimenté. Mon troisième produit de l’électricité à usage social. Mon tout constitue une campagne de communication innovante réalisée en Afrique du Sud.

Pour illustrer de façon novatrice sa signature « Make things happen », la banque Nedbank et l'agence BBDO, ont installé à Jo’burg, dans l’immense township d’Alexandra, un panneau d’affichage qui interroge : « What if a bank really did give power to the people ? ».

On pourrait se dire, merde, encore une belle déclaration d’intention, qui invite à venir donner online son avis sur tel ou tel sujet, fameuse illustration actuelle d’un consommateur qui reprendrait le pouvoir !

Eh non, car ce panneau d'affichage a pour particularité d'être équipé de deux panneaux solaires. Produisant ainsi l’énergie suffisante pour alimenter en électricité la cantine scolaire de l’école MC Weiler : éclairage, frigidaires et eau chaude.

Et de permettre ainsi à un millier d’écoliers, pour qui les trois repas quotidiens sont un lointain rêve, de pouvoir prendre un repas chaud et équilibré le midi à l’école. Et d’aider ainsi indirectement les familles.

Nedbank prévoit de poursuivre l’implantation de ces panneaux à travers le pays.

Cet exemple illustre de façon exemplaire la fusion totale entre la promesse de marque – give power to the people, le support de communication du message publicitaire – le panneau, et enfin la preuve apportée : la fourniture d’électricité. Le médium est devenu plus que le message, un service gratuit, communautaire et solidaire.

Quels enseignements tirer de cette initiative ? Dans une société toujours plus virtuelle, les citoyens attendent des marques une traduction de leurs engagements en signes tangibles et non plus la simple diffusion de messages publicitaires.

Quant à Nedbank, en offrant les chances d’un meilleur avenir à une partie de la jeunesse – on apprend mieux avec le ventre plein – elle fait aussi le pari d’une future clientèle potentielle.

C'est donc une approche radicalement nouvelle, qui change la perception et l'utilité des panneaux d'affichage dans des environnements défavorisés et permet à des entreprises de donner réellement du sens tangible à leurs valeurs, en contribuant socialement à la communauté. Il y aurait presque un label à créer: panneau d'utilité sociale!

Et au-delà, un signal fort qui ouvre de nouvelles perspectives de communication, reposant sur la capacité technique à produire de l'énergie propre - ou tous autres types de services vitaux, et les mettre à disposition d'une finalité sociale locale de première importance.
Les initiatives récentes de Danone au Pakistan vont dans ce sens.

Allez, pour fêter ça, une pub locale!

29 janvier 2007

Trop de pub tue la com ?



En trente ans, le nombre de messages publicitaires vus par l'américain moyen et urbain est passé de 2000 à 5000 par jour.

Dans cet environnement totalement saturé, les marques sont donc à la recherche du moindre espace susceptible de se transformer en vitrine temporaire, rivalisant d'ingéniosité pour attirer l'oeil du passant forcément pressé. Et rajoutant par là leur contribution supplémentaire à une certaine indigestion visuelle. Un récent article du NY Times revient sur le sujet.

Quel que soit le jugement que l'on porte sur cet état de fait, il me semble difficile de ne pas accepter et tolérer le fait que cette guerilla (on parle bien de guerilla marketing) engendre des mouvements de contre-guérilla: détournements, subversion graphique, graffs, collages...

Pourquoi la présence d'éléments visuels dans nos villes et campagnes ne serait tolérée qu'à la condition express d'être du business ? Pourquoi l'expression graphique non lucrative est-elle si durement réprimée ? Alors que la simple application de la loi sur les panneaux d'affichage semble parfois dure à mettre en oeuvre. Quel est l'avis des artistes de rue sur le sujet ?

Des activistes américains, rassemblés au sein du Collectif Anti-Advertising Agency, développent des procédés visant à susciter la réflexion sur cette présence publicitaire massive, procédés qui sur un plan créatif, n'ont rien à envier aux dispositifs de guerilla marketing. En témoigne ce petit film qui décrit un des derniers dispositifs mis en place.

Qu'est-ce que celà vous inspire ?

26 janvier 2007

Exception à la régle d'un post par jour

Pêle Mêle



Get a First Life, c'est l'alléchante proposition faite par Darren Barefoot pour gentiment se moquer de Second Life et de son irrésistible attrait sur de nombreux internautes (le nombre exact portant d'ailleurs à débat). Une manière de relativiser ces univers virtuels et de rappeler que sans monde réel pas de mondes virtuels... Sans pour autant que celà remette en cause le potentiel créatif et social de ces univers quand ils sont entre de bonnes mains.

Si Sarko avait entendu parler d'Erento, il n'aurait peut-être pas eu à subir les questions sur le nombre exact de supporters qui ont acclamé son sacre au Parc des Expos. Là où toute la presse a repris le chiffre magique de 100 000 personnes présentes, sans rien vérifier du tout, Le Canard publiait la semaine passée le plan de scène transmis par l'UMP à la Préfecture de Police et qui montrait que 25000 chaises avaient été installées... Erento, donc, site allemand de petites annonces, a ouvert récemment une nouvelle rubrique: personnels et services, au sein de laquelle on peut recruter des manifestants pour organisateurs en mal de soutien populaire. Plus d'infos sur 01Net.

Et enfin le meilleur pour la fin, les Minimiam! Pierre Javelle et Akiko Ida conçoivent des petites histoires mettant en scène des petits personnages évoluant au milieu d'aliments. Une démarche poétique, décalée, artistique que je trouve particulièrement séduisante. Pub plus un peu de musique pour le we !




25 janvier 2007

Can Art









Une bonne occasion d’exprimer sa créativité graphique, tel est l’esprit du concours lancé par Dark Dog pour trouver l’habillage graphique de la nouvelle bouteille Collector éditée à 100 000 exemplaires et présentée lors du prochain festival de Cannes.
Ouvert à tous, la copie est à remettre avant le 7 février prochain. Un timing serré qui permet de découvrir les joies de bosser dans l’urgence. Une sorte de mise en condition d’une certaine réalité professionnelle…
Pour amplifier le dispositif, le concours se déroule en partenariat avec TrendsNow, site participatif sur les tendances culturelles et graphiques.
Une bonne initiative qui s’inscrit dans la tendance visant à stimuler la créativité des adeptes d'une marque.

Dans un tout autre sujet, j'étais avant hier soir à Paris Blogue t-il ? qui avait convié Nicolas Hulot à venir porter la bonne parole sur son Pacte Ecologique auprès des blogueurs réunis. Une prise de parole d'une bonne demi-heure, intelligible, intelligente et sans mots creux, mais qui n'apprenait pas non plus forcément grand chose à ceux qui sont un peu sensibilisé au sujet.

Ce qui m'a un peu étonné, c'est au choix, l'optimisme, l'utopie ou l'angélisme de Hulot à considérer que la prise de conscience peut suffire à déclencher des actions.
A la question de savoir ce que peuvent faire les grandes multinationales sur le sujet - et Dieu sait si celles-ci ont largement préempté le thème du DD dans leurs stratégies de communication, au profit de postures qui relèvent davantage de l'intention que de l'action - Hulot affirmait pouvoir faire entendre raison aux grandes entreprises, avec l'aide des gouvernements.

J'ai malheureusement l'impression que seul le rapport de force (institué à la fois par les politiques et les citoyens) est en mesure de provoquer de réelles évolutions chez les multinationales. J'en veux pour preuve que c'est souvent les entreprises qui ont été le plus soumises à la pression d'opérations virulentes qui changent leurs façons de faire. Voir les Public Eye Awards.

A ce sujet, on peut aller lire le très bon entretien donné par Vicente Verdu à Libé où il dit entre autre ceci: "Pourquoi les entreprises, qui n'ont pas d'autre raison d'être que le profit, parlent-elles de responsabilité sociale, et appuient-elles des causes humanitaires ? Pour séduire un consommateur attentif, émotionnel, davantage conscient et sensible aux injustices sociales."

Bref, la politique comme le DD, c'est avant tout une affaire de rapports de forces, puisqu'il s'agit de concilier l'inconciliable: intérêts à court et long terme.
Pour les amateurs, la version japonaise de la pub Apple...


24 janvier 2007

Générateur aléatoire



C'est dans le cadre de sa thèse soutenue à la Parsons Communication Design + Technology qu'Alexis Lloyd a conçu l'Ad Generator.


Partant d'une analyse sémantique et linguistique des structures de langages mises en oeuvre dans la publicité, Alexis Lloyd a disséqué les slogans publicitaires pour mieux les remixer de façon aléatoire et générer ainsi de nouveaux slogans: "Expect Beauty; Value Travels; Expect Potential, Start less; Where your possibilities reach; How money become civilization; Let's do power together...

On est frappé par cette nouvelle génération de slogans, partagé entre leur aspect irréel et un air de déjà vu, lu ou entendu. Le méchanisme de création aléatoire tend à renforcer l'inanité de certains "vrais" slogans publicitaires.

Mais la démarche ne s'arrête pas puisque l'Ad Generator met ensuite en relation ces nouveaux slogans avec des images extraites de Flickr et choisies par la présence de tags communs au contenu de ces nouveaux slogans

On voit ainsi apparaître de nouvelles "publicités" ou publivertissements, union hasardeuse d'un visuel et d'un slogan, reliés par un mot clé commun. Suscitant des sentiments oscillant entre l'humour, l'étonnement ou encore l'insignifiant. Pour conclure, une pub brillante qui n'aurait sans doute pas pu être conçu par l'Ad Generator...


23 janvier 2007

"Venez y nombreux et vous m'y retrouverez" !



Ainsi, pendant que Sarko danse disco dans l'espoir de paraître aussi cool que son pote Gyneco, Ségolène batifole dans Second Life et y ouvre le 748e comité Désirs d'avenir!

On savait que le Front National avait ouvert le bal de la désormais indispensable présence virtuelle en ligne, déclenchant par là-même une levée de boucliers anti-FN au sein de SL.

On sait aussi qu'Internet va jouer un rôle important dans la campagne présidentielle, prenant en ça modèle sur la dernière élection américaine où Howard Dean a été le premier à comprendre l'importance du Net pour mettre sur pied des réseaux locaux de militants, avec le succès final que l'on sait...

Non, ce qui me frappe dans ces effets d'annonce virtuels, c'est encore une fois la similitude des approches entre discours de marques et discours politiques. A l'instar de marques qui se ruent dans SL sans savoir quoi y faire, le monde virtuel semble être devenu un passage politique obligé pour acquérir à bon compte un brevet de modernité.

Que va faire Ségolène dans SL, au-delà d'un simple effet exercice de relations presse visant à montrer sa modernité ? Rencontrer des résidents en mal d'engagement politique, se joindre aux mouvements anti-FN, ou encore inciter les militants socialistes à enfin se créer un avatar pour explorer la nouvelle virtualité socialiste ?

Ces initiatives me semblent tellement décalées avec la réalité sociale de notre pays. Allez parler de Second Life à la sortie du supermarché de Longwy ! Vous verrez, pas besoin d'un avatar là-bas pour comprendre ce que signifie être un citoyen de seconde zone, dans une région économiquement - et donc socialement, sinistrée.

illustration: Natacha

22 janvier 2007

Un site pas manchot...



Des mains qui vont devoir s'affronter pour savoir laquelle des deux aura le privilège d'utiliser le nouveau téléphone 6133 de Nokia. C'est la bonne idée créative de Nokia pour promouvoir son nouveau modèle en ligne. Tout commence par une vidéo genre "depuis la nuit des temps" qui retrace la relation étroite liant main gauche et main droite...Mais l'arrivée d'une nouvelle technologie va bouleverser cet équilibre. Entre gauche et droite, quelle main va pouvoir s'emparer de cette nouvelle technologie ? Pour départager les deux mains, le site propose à l'internaute de passer par des épreuves d'habileté, de vitesse et de précision. Epreuves qui s'incarnent, dans un esprit informatique très vintage, par trois petits jeux vidéos qui rappeleront furieusement - du moins pour les internautes de plus de trente ans, les bons vieux jeux Arcade et autres consoles Atari. Au final, un site qui propose un petit film plutôt amusant, des jeux vidéo via le clavier pour départager l'habileté des deux mains et un panorama vidéo des nouvelles spécificités techniques du 6133. Un sympathique exemple de scénarisation de lancement de produit.

19 janvier 2007

Cristaline vs Badoit



La collision de deux campagnes publicitaires offre d'intéressants enseignements sur les stratégies de marques.


D'un côté, une campagne d'affichage lancée depuis une dizaine jours par la marque Cristaline, et dont l'effet peut se résumer par le positionnement officiel de l'agence Business à l'origine de la campagne : "nos slogans cognent, nos campagnes frappent. Forcément, les voisins se plaignent du bruit"...

Cristaline, leader sur le marché très concurrentiel des eaux plates en bouteilles avec près de 20% de pdm en 2005 et le prix le plus bas du marché, s'attaque frontalement à l'eau du robinet à travers trois affiches dont les textes sont: " Ceux qui prétendent que l'eau du robinet a toujours bon goût ne doivent pas en boire souvent"; "L'eau du robinet contient du plomb, des nitrates et des pesticides"; "Je ne bois pas l'eau que j'utilise [visuel de chiottes] Je choisis Cristaline".

Le premier slogan est fallacieux: personne ne prétend que l'eau du robinet a toujours bon goût. Le deuxième slogan n'est pas inexact, mais la France étant juste le troisième consommateur mondial de pesticides, c'est le contraire qui serait étonnant (ne parlons pas des fruits et légumes). Quant au troisième, il est abject quand on connait les problèmes d'accès à l'eau potable dans le monde.


Bref, une campagne qui a réussi à fâcher les voisins: le SEDIF, Eau de Paris, Agir pour l'environnement, le CNIID, le RAP...

Pour sa défense, Castel Neptune, la société qui commercialise Cristaline (qui rappelons-le est composée de 20 sources différentes/voir la page 8 de l'intéressant rapport de l'Académie de Médecine sur le sujet...) réplique que sa campagne est une réponse à une campagne menée par le SEDIF il y a quelques mois et qui vantait les vertus écologiques et économiques de l'eau du robinet.


Qu'en retenir ? La stratégie de Cristaline ne tient pas la route pour plusieurs raisons: un, personne n'achète Cristaline pour la qualité de sa source ou l'image de la marque, mais parce que c'est l'eau plate embouteillée la moins chère du marché. Deux, en suscitant l'indignation des mouvements écologistes, cette campagne ne fortifie pas l'image de marque de Cristaline. Trois, en ne s'attaquant pas frontalement aux autres acteurs du marché de l'eau embouteillée, Cristaline admet implicitement ne pouvoir lutter contre l'image des marques concurrentes...


Deuxième campagne récente, et qui va à l'encontre de l'exemple précédent: Badoit et sa campagne autour de "l'eaunologie".

L'objectif de la campagne est de renforcer l'image du leader des eaux gazeuses naturelles en lui associant des qualités gustatives et un savoir-consommer habituellement réservés au domaine du vin.


L'idée repose sur la création de cours d'eaunologie, dispensés par l'Atelier des Chefs.

Une démarche qui valorise l'image de la marque, en apportant une dimension de service, mais qui valorise surtout ses consommateurs en leur apportant un savoir-déguster qui favorise un rapport plus émotionnel à la marque. Bref, tout le contraire de Cristaline.


Il est certain que les enjeux de communication en terme d'image ne sont pas du tout les mêmes pour Cristaline et Badoit, mais la prise de parole revancharde de Cristaline, stigmatisante pour tous ceux qui boivent l'eau du robinet, incarne définitivement une vision publicitaire qui appartient au passé.

18 janvier 2007

Le poids des calories, le choc des photos



Le Japon se classait jusque-là parmi les pays présentant un pourcentage d'obésité parmi les plus bas au monde, avec la Corée. La spécificité du régime alimentaire n'y était sans doute pas pour rien.

C'était sans compter sur la dernière offensive culinaire de Mc Do, qui a lancé début janvier le Mega Mac. Un monstre composé de 4 steaks hachés dont les performances nutritionnelles sont à souligner: 754 calories, 45.9 grammes de graisse, 983 milligrammes de sodium...

Un lancement qui a fait un effet boeuf auprès des japonais, avec pas moins de 3.2 millions Mega Mac consommés, et qui a conduit Mc Do a restreindre les ventes de Mega Mac par magasin, pour éviter la rupture de matière première (pour ceux qui souhaitent en connaître un peu plus sur l'industrie du fast-food, je ne peux que conseiller la lecture de l'instructif ouvrage d'Eric Schlosser sur le sujet. Une lecture qui garantit le fait de ne plus retourner chez Mc Do par la suite...).
Mais de nombreux consommateurs japonais crient aussi au scandale en arguant que le Mega Mac servi ressemble de très loin à l'attrayante photo publicitaire dudit burger. La blogosphère japonaise s'est emparée du sujet et certains n'hésitent pas à pronostiquer par l'image l'évolution future du Big Mac au Japon...
Alors Smile ou pas Smile ?

17 janvier 2007

Et pour votre chien, ce sera ?



L'anthropophormisme galopant est un puissant vecteur d'innovation industrielle dans le secteur du Petfood ou du Petcare. On connaissait le parfum pour chien, l'eau de source pour chien, les exercices cardiovasculaires pour chiens, le magazine des chiens heureux et enfin une gamme quasiment sans fin de vêtements, accessoires, sans compter une offre alimentaire à faire baver d'envie plus d'un crève-la-faim...
Ne manquait que la glace, et c'est à nouveau nos amis Belges qui sont à l'origine de cet indéniable grand pas pour le chien. Anim'Ice, c'est son nom, se présente donc soit comme un complément alimentaire (appellation politiquement correcte) dont le "concept" répond aux besoins spécifiques de la bestiole. Soit comme une friandise glacée...au parfum de vanille. Une espèce de crème glacée, bien évidemment moins calorique qu'une glace traditionnelle, sous forme d'os et présentée "dans une gamelle qui permet au chien de manger la glace proprement dans les bras de son maître"!
Que rajouter ? Une pub peut-être.


16 janvier 2007

Téléphones pas trop, tu vas choper des rides !



Pollution chimique, physique, biologique, thermique, sonore, olfactive, visuelle et électromagnétique…Comme chacun le sait, nous vivons dans un environnement d’une pureté croissante.
Mais revenons à la pollution électromagnétique, qui a pour particularité d’être une sorte de thermomètre de notre degré de modernité technologique. Les principales sources d’ondes électromagnétiques sont les réseaux de téléphonie mobile, les lignes à très haute tension, le rayonnement des ordinateurs, les fours à micro-ondes et la liste n’est pas finie.
On sait de façon scientifique que ces émissions d’ondes ont un effet sur les être vivants (nous entre autres) mais sans être en mesure d’en évaluer précisément la nocivité et les risques. Bref, on est face à un phénomène censé provoquer le bon vieux principe de précaution, quitte à être taxé de vieux ronchon anti-technologies…
Les ondes électromagnétiques auraient aussi la fâcheuse tendance à s’attaquer à la peau.
Heureusement arrive Clarins avec un nouveau produit, l’E3P, qui « dépose à la surface de l’épiderme un écran invisible, qui pour la toute première fois en cosmétologie, vous protège des effets des ondes électromagnétiques artificielles » !
Une « brume » de protection qui s’adresse à toute la famille, sans exclusive.
Le lancement du produit s’appuie sur une étude menée en partenariat avec une équipe de recherches du CNRS, basée à Limoges, qui tendrait à montrer que la peau absorbe 30% de l’énergie dégagée par un mobile.
A monde moderne, cosmétique moderne protégeant l’épiderme contre les pollutions modernes… On aimerait presque y croire.

15 janvier 2007

Zéro pointé













Pour sensibiliser les élèves aux "valeurs de la République", le ministère de l'Education Nationale a mis en place depuis juin dernier une "note de vie scolaire".
Cette note qui est une composante à part entière de l'évaluation des élèves en Colléges, repose sur quatre dimensions - comme l'indique la circulaire N°2006-105 DU 23-6-2006:
  • l'assiduité de l'élève (confirmant par là que celà ne semble plus aller de soi)
  • le respect des dispositions du réglement intérieur de l'établissement
  • la participation de l'élève à la vie de l'établissement ou aux activités organisées
  • l'obtention de l'attestation scolaire de sécurité routière ainsi que celle de la formation aux premiers secours.

Bref, une note qui vise ni plus ni moins qu'à intégrer le bon ou mauvais comportement de l'élève dans l'évaluation globale. Il apparaît dès lors pas complétemement fou de penser que certains élèves n'auront pas tous une très bonne note au vu de leur comportement...

C'est là que ça se complique: Le Canard Enchaîné de la semaine passée a déniché une lettre du Rectorat de Clermont Ferrand, qui vise sans doute à clarifier la démarche. Tenez vous bien, ça commence ainsi: "Il convient que les équipes ne se laissent pas enfermer dans une appréciation purement sommative de la notation qui doit être formative"...Traduit en langage vulgaire, il faut comprendre que le maniement de la note doit valoriser un bon comportement, mais ne pas accabler le mauvais, surtout en l'interpellant par une mauvaise note... Et si l'élève prend conscience de son mauvais comportement, que fait-on ? Eh bien, il suffit d'en tenir compte car "par cette appréciation critériée d'une attitude, on évite surtout tout effet négatif de double peine"! C'est bien connu, une mauvaise note a toujours un côté stigmatisant. Et enfin, pour bien faire comprendre l'importance de cette note, le Rectorat enfonce le clou: "C'est un critère fondamental pour que la note mise en place puisse respirer dans le contexte éthique qui doit être le sien: celui de l'apprentissage de l'autonomie dans le cadre d'une intersubjectivité et non de la sanction pavlovienne des comportements. L'appropriation des exigences d'une régulation critériée du vivre ensemble est à ce prix"...

Pour résumer, une note scolaire oui, mais surtout pas négative, celà pourrait blesser le cher enfant dans sa capacité à intégrer les régles élémentaires de la vie en collectivité.

La question est alors: A quoi sert cette note de vie scolaire?

12 janvier 2007

"Pour être soi, il faut se projeter vers ce qui est étranger"








visuel en provenance d'Adliterate







Que fait-on quand les programmes télé sont aussi mauvais que les pubs télé ?
On se plonge dans la lecture d'un des ouvrages de Jean-Pierre Vernant, illustre hélleniste, décédé avant hier à l'âge de 93 ans.

De lui, on peut retenir cette réflexion (lu dans Le Monde), qui ne sort ni d'un concept publicitaire ni d'un powerpoint, mais qui clôt son ouvrage La Traversée des frontières:

"Pour être soi, il faut se projeter vers ce qui est étranger, se prolonger dans et par lui. Demeurer enclos dans son identité, c'est se perdre et cesser d'être.
On se connaît, on se construit par le contact, l'échange, le commerce avec l'autre.
Entre les rives du même et de l'autre, l'homme est un pont."

Voilà, je crois qu'on peut arrêter le programme ici et passer à la pub...ou se replonger dans le livre. La pub est là et là (si qlq 'un peut m'expliquer pourquoi les "embeded" de YouTube ne fonctionnent pas...Ah, j'ai peut être la réponse: http://www.youtube.com...



11 janvier 2007

Scratch Attack




















Technics lance une nouvelle platine numérique, la SL-DZ1200. Numérique car elle permet de mixer des morceaux encodés en mp3 ou autre. Mais permet-elle de faire aussi bien qu'une bonne vieille SL1200 en termes de scratch, spin et autres spécialités de Dj émérites ?

Pour en apporter la preuve, Technics a mis en ligne une vidéo qui met en scène Louie Vega et J. Rocc des Beat Junkies pour tester la bête. Une espèce de Testimonial, ni plus ni moins, mais c'est assez malin.
Bon enfin, pour parler platines, un des maîtres en la matière reste quand même Jeff Mills, que l'on peut voir ici en action, sur le DVD Exhibitionist. Là, y'a pas d'histoire de mp3...

Une anthologie du Hip Hop, de 1979 à 2006, en 800 titres, ça vous dit ? Mais attention, en seulement 48 minutes! Impossible me direz-vous. C'est le challenge relevé par Jaguar Skills & Lord Basis Supreme. Le mix est téléchargeable ici. Un article de la BBC revient sur le sujet et propose le tracklisting. Mais inutile d'espérer le mettre sur une jaquette de CD, il doit faire l'équivalent de 15 pages...

Et pour les amateurs, un ancien post qui parle de samples.

10 janvier 2007

Les enfants de Don Quichotte, les raisons d’un succès.













Deux mois de lutte ont permis à l’association Les enfants de Don Quichotte de remettre sous les projecteurs médiatique et politique la question des Sans Domicile Fixe. Quelle est la recette (dans le désordre) du succès de cette mobilisation ?

  • Un leader charismatique : Augustin Legrand, un citoyen comédien qui s’embarque dans une galère volontaire de SDF, en passant avec deux amis des nuits sous tente dans la rue.
  • Un nom porteur : Les Enfants de Don Quichotte porte en soi une dimension de combat un peu utopiste, mais très fédératrice, sur le modèle « Et si les choses pouvaient changer par notre action de citoyen ». Les enfants incarnent aussi une dimension d’avenir, qui fait prendre conscience que personne n’est à l’abri d’une rapide dégringolade sociale qui peut se finir dans la rue.
  • Une présence en ligne : dès le début est créé un site Internet sur lequel sont diffusées les entretiens vidéo réalisés avec des Sans Abris.
  • Des relais médiatiques : l’association se tourne rapidement vers les médias, pour les sensibiliser à leur action et en faire un porte voix efficace.
  • La visite et le soutien de personnalités : Jean Rochefort et d’autres viennent apporter leur soutien à travers une visite du campement à Paris.
  • Une image symbolique forte : la tente. Celle-ci redonne visibilité aux exclus et à l’action entreprise.
  • Un choix géographique stratégique : un quartier « bobo » central et qui abrite des populations à même de soutenir de diverses façons l’action.
  • Un message clair vis-à-vis des politiques : une refonte radicale de la politique vis-à-vis des Sans Domiciles.
  • Un appel à l’action citoyenne : vous aussi, vous pouvez nous soutenir en passant une nuit sous tente.
  • Une famille unie derrière le leader : La famille Legrand apporte la dimension traditionnelle de solidarité chrétienne et soutient l’initiative du fils.
  • Une stratégie virale d’implantation des tentes : à travers la mis en place de comités régionaux qui organisent les campements.
  • L’existence d’une petite phrase malheureuse de la ministre Vautrin en charge du sujet, qui va redonner un élan à la cause.
  • Et non des moindres, une cause juste à défendre.

Au final, et malgré le succès de la mobilisation des Enfants de Don Quichotte, on ne peut qu’être dans l’obligation d’attendre au-delà des effets d’annonces politiques, pour en évaluer l’impact réel sur le quotidien des mal ou non logés.

09 janvier 2007

Quels rôles pour les marques dans les univers virtuels ?















A lire la presse depuis quelques mois, les univers virtuels comme Second Life seraient devenus le nouvel eldorado de marques en manque d'idées pour s'adresser à leurs consommateurs. American Apparel, Toyota, Scion, Reuters, Starwood hotel, Reebok, etc. On ne compte plus les initiatives, largement relayées par une presse traditionnelle à l'affût de la moindre nouveauté Online, de peur d'apparaître vieux jeu. Bref, ce serait le nec plus ultra de la communication moderne.

Mais que se passe t'il réellement, ou plutôt virtuellement derrière ces initiatives ? Assiste t'on à un raz de marée d'avatars en direction du magasin d'American Apparel ? Tous les Sliens sont-ils en train de rouler en Scion. Dorment-ils dans des lits ultraconfortables siglés Starwood ?
Un expert des nouveaux médias, Greg Verdino, est donc allé voir par lui-même ce qu'il en était de la réalité des marques présentes dans les univers virtuels, et en a fait le compte-rendu dans MarketingProfs.

La réalité vue du terrain est nettement moins reluisante. Petit tour d'horizon des lieux récemment ouverts par les marques dans SL.

  • Le bar branché d'Aloft, le nouveau concept des hôtels Starwood, semble aussi désert qu'une ligne de démarcation. Notre hôte Greg y boirait bien un coup, mais personne pour le servir. Personne non plus à qui s'en plaindre, bref, un vrai no man's land.
  • Et la tournée des spots continue. Ce n'est pas exactement le jour des soldes chez AA, puisque personne n'est dans le magasin. Un panneau y apprend juste qu'on y sert des bières gratuites. Greg nous apprend que c'est en fait un acte de protestation contre la tentative d'intrusion des marques dans SL...
Un petit tour au show room de Scion; pas âme qui vive, etc...

Alors que se passe t'il ?

Il se passe que les marque se sont ruées dans cet univers sans prendre la peine d'en connaître le début du commencement. Attitude vaniteuse qui consiste à penser qu'il n'y aura rien de plus chic pour un avatar que de porter un T-shirt AA ou à rouler en Scion alors qu'on peut voler dans SL...
  • C'est la première erreur: se contenter de compte-rendu de presse dithyrambiques pour aller acheter un bout de terre - une île en l'occurrence sur SL, et à coups de gros budgets construire des show room dont tout le monde se fout dans SL... Alors qu'habituellement, dans la vraie vie, avant de monter un business, on se renseigne, on fait des études de marché. Là, rien de tout ça!
  • La deuxième erreur consiste à ne pas essayer de penser ce qui fait la spécificité de ces lieux et pourquoi des centaines de milliers de personnes y passent de nombreuses heures, sous les traits d'avatars. Est-ce pour aller faire ses courses à Auchan, retrouver les mêmes pubs qu'à la télé et croiser la ménagère de moins de cinquante ans en train de promener son chien ? Il y a peu de chances! La plupart des SLiens évoluent dans un univers qui nécessite un minimum de maîtrise technique des outils pour évoluer dans SL et y créer des objets. Ce n'est pas à la portée du premier internaute venu. Les membres de SL seraient plutôt du type Early adopters, artistes, Alters en tous genres. Bref, pas le type de consommateur qu'on attrape avec du vinaigre...Et ça, les marques, en tout cas, la plupart, réfléchissent peu aux attentes virtuelles que peuvent avoir ces individus vis à vis des marques réelles dans un monde virtuel.
  • La troisième erreur consiste à considérer qu'il suffit d'acheter un bout de terre. Mais SL est un territoire immense, qu'on peut explorer pendant de longues heures, à l'affût de rencontres, nouvelles expériences. Quel est l'apport des marques réelles pour combler ces attentes ? Que proposent-elles de si inattendu: un fabricant de voitures propose ses voitures, et alors ?
  • La quatrième erreur consiste à sous-évaluer la résistance passive ou active des résidents. Sur SL aussi, il peut exister des Antipubs, ou tout simplement des entrepreneurs qui sont sur SL pour y créer leur propre business et commercer avec d'autres résidents. La priorité sera alors donnée à des flux d'argent Linden entre résidents, et non de résidents vers des marques réelles.
  • Enfin dernière erreur relevée, la tendance des marques à sous-estimer la rationalité des attentes des résidents vis-à-vis des marques réelles. On peut évoluer dans un monde virtuel mais avoir des attentes très réalistes, voire pragmatiques. C'est la démarche initiée par Philips, qui essaye de mettre au service des novices de SL des outils à même de les aider à construire leur univers virtuel. En retour, Philips peut obtenir des insights pertinents pour le développement de ses produits réels...

Il faut peut être plutôt voir SL comme un terrain d'expérimentation de ce que pourrait être le site internet de demain d'une marque: un réel univers interactif qui privilégie la relation d'égal à égal, d'échange et de co-enrichissement. Un site qui privilégie l'immersion sensorielle au service de l'expérience de marque.

08 janvier 2007

Préventif ?







Des routes casse-gueule, il en existe à la pelle. Je suis ainsi tombé sur un site qui propose des photos assez impressionantes de routes extrêmes. De la Sibérie à la Bolivie, en passant par le Népal, les amateurs de sensations fortes n'ont que l'embarras du choix.
Tout ça pour en venir où ? Eh bien au fait que pour s'éclater en bagnole, y'a pas besoin d'aller très loin, il suffit d'un très classique mélange de vitesse, alcool, connerie et un peu de la faute à pas de chance, parce que comme chacun le sait, ce n'est jamais soi-même mais toujours l'autre qui conduit comme un pied.
En France, les campagnes de prévention routière ont fait d'importants progrès dans le sens d'une sensibilisation et plus efficace aux risques.
Mais en se balladant en ligne, on tombe souvent sur des exemples de campagnes étrangères qui nous montrent qu'au-delà des inévitables spécificités culturelles à prendre en compte, il existe encore une marge de progrès pour aller vers plus d'efficacité.
Deux exemples. L'un vient du Canada, et à travers trois petits films, dénonce le fameux comportement qui tend à penser que l'accident arrive toujours dans des circonstances exceptionnelles et loin de chez soi. Les films sont visibles ici, ici et encore ici. Et le tout avec une musique qui colle plutôt assez bien au propos. La signature des films est "Are you still making excuses for drinking & driving ?".
Le deuxième exemple vient d'Angleterre et frappe par son réalisme. L'objectif de la campagne est de sensibiliser au fait que le port de la ceinture ne sert pas uniquement à Se protéger, mais aussi à protéger l'Autre (qui peut être un membre de la famille, un ami, son amoureuse...).
Voilà.

05 janvier 2007

Tagged !

















C'est en y étant invité par Corentin que j'ai découvert ce jeu qui parcourt la blogosphère: le blog tagging. Le principe ? Rédiger un post autour de cinq choses sur soi-même et que les lecteurs du blog ne connaissent pas. Puis refiler le "tag" à cinq autres personnes. Le bon vieux principe de la chaîne. Alors voici mes propositions.
  1. Il y a de celà plusieurs années, je faisais des collages visuels, avec ciseau et colle. Plusieurs dizaines, et puis j'ai arrêté. C'est dommage. L'un, Façades, est l'illustration du jour.
  2. J'ai toujours été adepte de la récup dans les rues, avec suffisament de chance pour ne pas m'en lasser. A condition d'habiter dans les beaux quartiers - ce qui ne sera bientôt plus le cas - où tout se jete souvent sans considération, Parmi le butin amassé et parfois dispersé depuis: de splendides portières d'une vieille Coccinelle, dont j'espérais faire la structure d'un fauteuil, et qui ont refini dans la rue; un ampli de compétition trouvé en bas de chez moi, qui fonctionne, et est donc toujours chez moi; mais aussi un Expresso Café Bar Chromex avec broyeur Design 80 (une fausse bonne affaire qui se transforme en vraie mauvaise affaire - changement de pompe etc...), du mobilier en veut-tu en voilà...
  3. J'ai travaillé pendant dix ans au Festival de Jazz de Montreux, et y fais deux conneries: foutre par inadvertance un micro dans l'oeil du batteur de Chris Isaac (la première année, en 1993!) et avoir failli renverser l'honorable Oscar Peterson de sa chaise roulante, en le faisant quitter la scène par une rampe d'accès. Très légère sous-estimation du vénérable poids du pianiste qui aurait pu conduire à une gloire terrible! Ah si, une troisième connerie: avoir grillé un clavier d'un groupe brésilien déchaîné, en le branchant sur du 220V au lieu de 110V...
  4. J'ai rédigé ma maîtrise de sociologie sur le Sound System Techno des Spiral Tribe en 1995, tout en participant activement à la création du premier Sound Français, Nomad Sound System.
  5. Un auteur me plaît particulièrement: Jacques Stephen Alexis. Ecrivain Haïtien, il a disparu à l'âge de 39 ans sous le régime de François Duvalier, après avoir été arrêté et torturé à son retour d'exil de Cuba. Il a écrit des livres d'une richesse verbale et rythmique d'une intensité rarement retrouvée. S'il fallait en retenir deux, ce serait Compère Général Soleil et L'espace d'un cillement, tous deux chez Gallimard.
Voilà.
A moi de proposer l'exercice, en toute liberté, à cinq autres blogueurs:
Et pour finir en beauté, cette vidéo que je ne résiste pas à vous diffuser, trouvé chez un autre blogueur taggé.


RockIt
Vidéo envoyée par xeul

04 janvier 2007

Un parfum d'or















Enfin une nouvelle importante: le parfum de star le plus vendu en Angleterre est celui de l'australienne Kylie Minogue, Darling!
Lancé il y a un mois, juste avant les fêtes, ce qui ne doit bien évidemment rien au hasard, Darling a supplanté dans les coeurs olfactifs des jeunes anglais, le couple Beckham, qui avec son Intimately Her & His, se portait plutôt bien. C'est le parfumeur Coty qui s'est associé à Kylie pour créer Darling.
Le business des parfums de stars est une affaire florissante: aux US, Puff Diddy et son Eau de Cologne sont N°1 des ventes auprès des jeunes. D'autres, alléchés par l'odeur, seraient tout aussi prêts à accoler leur image et nom à un jus, comme Gwen Stefani ou encore Queen Latifah...
D'après la société d'études NPD, le business des parfums de stars représente 9% du Top 100 des ventes de parfums féminins, soit un chiffre d'affaires de 150 millions $ en 2005, un montant qui a triplé depuis 2000.
Une tendance qui s'étend aussi dans le skincare, avec des gammes Stella Mc Cartney, Jackie Chan et bientôt Kate Moss ou encore Paris Hilton.

03 janvier 2007

Plus de bruit (de qualité) !















Une étude citée dans le Libé d'hier m'a rempli de joie.
Etant le père enchanté d'un petit Oscar de 18 mois, j'ai pu constater combien la période de Noël pouvait être propice en cadeaux déchirant les oreilles. Et pourtant les oreilles, entre les concerts de Boosty Collins et les Raves Party à l'ancienne, elles ont reçu. Mais alors là, stop! Halte à tous ces jouets truffés de piles (d'ailleurs Duracell fait son pic de vente à Noël...), bardées de sonneries et autres bruitages stridents.
Mais revenons à cette étude: sur quinze jouets ont testés, pas moins de quatorze délivrent un volume sonore compris entre 84 et 115 décibels ! Et très étonnamment, le jouet le plus bruyant, donc le plus dangereux, est un pistolet mitrailleur en plastique.
Or, comme chacun peut aisément le comprendre, si on a déjà du mal à expliquer à des ados que l'ouïe est précieuse, imaginez expliquer la chose à des bambins!
Je lance donc un grand appel aux fabricants de jouets (fabriqués en Chine à plus de 90%): faites des jouets avec des sonorités agréables, mélodieuses. Je vous garanti qu'il y a un business formidable à faire, et des oreilles à préserver !
Je conclurais ce coup de gueule avec une invention découverte via le très bon blog de Russell Davies, le walkman qui intègre l'environnement sonore!
Conçu par Noah Vawter, la bête capte les sons extérieurs pour les replacer au sein de couches harmoniques et rythmiques. Ainsi, plutôt que d'avoir bêtement un écouteur sur les oreilles dans la rue et d'être dans sa bulle, soyez en osmose avec l'environnement sonore!

01 janvier 2007

Get On The Good Foot










J'ai fini l'année 2006 en m'offrant un avatar sur Second Life, Lexeul Chaplin ! Un avatar mâle au look "city chic" !
Premier constat, il est autrement plus facile d'en parler que d'y faire ses premiers pas ! Se familiariser avec le mode de navigation, les astuces, découvrir qu'on peut voler - confirmant par là le bon vieil adage qu'on voit souvent plus clair en prenant de la hauteur... Tout ça pour évoluer dans un ersatz de SL, sans même réussir à se téléporter dans la vraie SL. J'ai vite compris que c'est pas sur SL que j'allais attendre les douze coups...

J'ai quand même réussi à échanger quelques paroles via IM, avec un cube animé répondant au doux nom de Zexder Wexler ! Un cube prévenant qui m'a interrogé sur mes connaissances en programmation informatique, en réaction à mes questions de béotien ! Bref, Second Life, pas encore un univers de masse à la portée du premier internaute. Et c'est tant mieux. Aventures à suivre.
Je reviendrais prochainement sur SL pour parler d'un papier très intéressant sur les difficultés des marques à attirer l'attention au sein de cet univers virtuel.

Quoi d'autre ? La mort de James Brown, un 25 décembre. Pas très funky comme Noël. Avec la disparition du "Soul Brother Number One, Mr. Dynamite, the Hardest-Working Man in Show Business, Minister of The New New Super Heavy Funk, Mr. Please Please Please, The Boss, the Godfather of Soul", c'est quand même une putain de machine à groove qui s'arrête. Un monde sans James, c'est un peu comme une nuit sans étoiles, on perd en scintillements. Reste les disques. Et des vidéos à gogo.

Et Saddam alors ? Je ne verserais pas de larmes pour la mort du féroce dictateur, mais plutôt sur l'absence d'un procès qui aurait permis de lever le voile sur les années de cordiale entente entre les grandes puissances et celui qui incarnait la résistance face à la menace de l'Ayatollah Khomeini.
Au lieu de ça, un procès baclé, sous haute protection dans la zone verte de Bagdad, et une condamnation à mort exécutée le 30 janvier, à l'arrache, avec des images me rappelant furieusement l'exécution des Ceaucescu...
Images qui s'arrachent sur YouTube et ailleurs, foules de voyeurs avides d'émotions à bon compte. Les séances de tortures filmées sous le règne de Saddam faisaient aussi les délices des bazars de Sadr City...

Des voeux ? Un bouquin terrible est paru, Les musiciens de jazz et leurs trois voeux, chez Buchet Chastel. Sorte de Sainte au service des jazzmen en détresse ( nombreuse population...), la baronne Pannonica de Koenigswarter, dite Nica (titre d'un morceau hommage de Charlie Parker..) avait pour habitude de demander aux musiciens rencontrés, leurs trois voeux.
Voici ma sélection:
  • être MOI. Tadd Dameron
  • mes voeux sont très simples !... Je veux tout ce qu'il y a de mieux ! Duke Ellington
  • santé pour ma famille et pour moi-même. une chance de réussir pour mes enfants. la paix. Thad Jones