L'Oeil du Xeul

"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde

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Lieu : Paris, France

Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.

28 avril 2006

INA, ina, ...

Je voulais célébrer comme il se doit l'ouverture du site de l'INA au grand public avec la mise à disposition en ligne de plus de 10000 heures d'archives télévisuelles. Mais, en tout cas à l'heure où j'écris, il semble très difficile d'accéder à leur site...Victime d'un succès matinal de fréquentation ?
Je suis en vacances jusqu'au 22 mai et risque, pour cause d'absence d'être un peu moins assidu sur mon blog. Merci en tout cas à vous, chers lecteurs et au 22.
Alex

27 avril 2006

Plus tard, je serais millionnaire...



Et si la discrimination commençait avec le prénom ? A l'heure où le CV anonyme est présenté comme un progrès pour lutter contre les discriminations à l'embauche, une étude réalisée par l'Observatoire des Discriminations, installé à Paris I, fait le point sur l'impact du prénom sur les trajectoires sociales d'un individu. Résumé un peu schématiquement par le titre de l'étude, celà donne "Gérard, Paul et Mohammed ont-ils les mêmes chances de faire carrière ?". On ne peut que constater, au vu de l'étude, que la réponse est fournie dans la question, Non. On savait déjà qu'entre deux personnes à compétence égale, celle au physique plus flatteur serait sans doute mieux payée, voire embauchée si c'était dans un contexte d'entretien. Mais l'étude menée par le sociologie Jean-François Amadieu met en évidence le fait que le prénom est un marqueur social puissant, qui peut aller jusqu'à la stigmatisation. Révélant au passage origine sociale, géographique, voire catégorie d'âge (voir les services marketing qui donnent pour consigne de cibler les Yvette ou Georgette...). Les résultats de l'étude, faite à partir de données de l'Insee, sont éclairants: les prénoms donnés par les cadres à leurs enfants sont bien souvent différents de ceux que choisissent des parents de classe sociale moindre. Et avec un impact non négligeable sur les perspectives professionnelles. Ainsi par exemple, les filles de cadre ayant un prénom bourgeois ont 50% de chances en plus de devenir cadres que les filles portant un prénom populaire. Faut-il alors imposer le Charles-Henri et le Marie-Amélie comme remède au chômage ? Et si Zinédine s'était appelé Amaury, aurait-il était un grand joueur de foot ? Et si Curtis Jackson s'était appelé Eleuthère Irénée du Pont, serait-il devenu 50 Cent, l'un des artistes américains les plus riches...

26 avril 2006

Ca joue ou bien ?



Nos amis Suisses ne manquent pas d'humour. Alors que le rouleau compresseur de la Coupe du Monde se met en branle. Alors que Zidane annonce sa retraite, les Suisses optent pour un positionnement décalé, à contre-courant de la ferveur footballistique. Pour la World Cup 2006, la Suisse propose un "Alternative Ladies' Programme" dont le contenu devrait en enchanter plus d'une : "Well ladies, how about spending the summer of 2006 in a place where men are not so much interested in football as in making a fuss of you - in the Swiss Alps, for example?" ! Destiné en priorité aux "Women wanting to flee the football euphoria". Et en prime, un petit film pas si récent, mais bien d'actu.




everydaybaskets
Vidéo envoyée par xeul

25 avril 2006

Philips a-t'il buggé ?


Philips, qui nous promet Sense & Simplicity, a t'il buggé ? C'est la question que l'on peut se poser au vu de la dernière innovation technique dont la marque se revendique. La firme a en effet déposé le brevet d'une technologie qui permettrait de geler la possibilité de changer de chaîne sur un téléviseur pendant une diffusion publicitaire. Une arme anti-zapping en quelque sorte. Le téléspectateur serait ainsi obliger de regarder la pub. En anglais et dans le brevet, celà donne "prevent a viewer...from switching channels when an advertisement is displayed". De deux choses l'une, soit Philips souhaite se tirer une balle dans le pied en incitant fortement les acheteurs potentiels de téléviseurs à réfléchir à deux fois avant d'investir dans un Philips, soit Philips souhaite voler au secours du fameux spot de 30 s. qui, il est vrai, doit plus au passé qu'à un avenir glorieux, en terme d'efficacité. Bref, on a un peu de mal à comprendre la logique de Philips. Qui embarrassé, explique que son système permettra au téléspectateur de choisir de voir son programme avec ou sans pub. Un peu, comme si au restau, on vous demandait si vous voulez le plat du jour avec ou sans addition! A moins que Philips souhaite apporter sa contribution à la question de savoir si l'avenir de la TV est sur Internet. Jusqu'à preuve du contraire, le seul moyen efficace pour que le spectateur n'ai pas envie de zapper la pub qui apparaisse sur son écran, c'est de la rendre pertinente et suffisament impliquante. Adrants participe au débat et propose l'adresse mail du vice-president de Philips, pour lui dire tout le bien que l'on pense de son innovation.
Enfin, s'il faut trouver un intérêt à cette histoire, ce sera de pouvoir expliquer l'origine du mot bug. Terme anglais, bug signifie insecte en anglais, et dans la langue des informaticien, tout problème ou erreur pouvant survenir dans l'utilisation d'un logiciel. Mais de quel insecte s'agit-il ? Wikipédia nous apprend qu'un insecte est bien à l'origine du terme. Une scientifique travaillant à l'université de Harvard, a attribuée une erreur dans le fonctionnement d'un ordinateur, à un papillon nocturne, retrouvé dans les relais de la machine. Et l'a soigneusement collé sur son journal de bord, comme l'atteste la photo d'illustration. Explication sympathique, mais qui historiquement serait un peu fausse, puisque dès 1870, Thomas Edison utilisait le mot dans ses notes. Néanmoins, l'origine du mot serait bien liée à des dysfonctionnements liés à la présence d'insectes. Et si Philips était une nouvelle variété d'insecte ?

24 avril 2006

Le facteur Dinosaure ?



Je viens de finir la lecture de l'ouvrage de Ronald Wright, La fin du progrès ?, déjà évoqué dans un précedent post. Pour rappel, le propos de l'ouvrage est de dresser un panorama des civilisations à travers les âges, et de monter en quoi parvenues à l'apogée de leur puissance, elles se sont effondrées et ont disparues. La thèse centrale tient autour de la notion de progrès, rappelons içi le propos de Einstein, cité en 4eme de couv. "Tout notre fameux progrès technologique - notre civilisation même - est comme la hache dans la main du criminel pathologique". Le progrès, quesaco ? Florilège: "le nombre de personnes vivant aujourd'hui dans la pauvreté la plus abjecte équivaut à l'entière population du globe en 1901"; ou encore " Dès la fin du XXeme siècle, les trois individus les plus riches du monde possèdaient à eux seuls plus que les quarante pays les plus pauvres". "En 1998, seulement quarante miliards de dollars auraient suffi pour fournir aux citoyens les plus pauvres du monde la santé, l'éducation, l'eau propre et des installations d'hygiène élémentaires". Alors venons en au facteur dinosaure. Le dinosaure, nous dit Tainter, c'est l'hostilité envers tout changement affectant les intérêts matériels, et inertie à tous les niveaux de la société. Alors qui sont les dinosaures des temps modernes ? Un rapport de l'ONU de 1998 estime qu'un enfant qui naît aux Etats-Unis, en Grande Bretagne ou en France consommera et polluera dans sa vie plus que ne le feront cinquante enfants de pays pauvres. Heureusement, on nous fait miroiter une espérance de vie toujours plus grande! Et la nature dans tout ça ? Alfred Crosby nous rappelle, non sans ironie, que "Mère Nature vient toujours à la rescousse d'une société frappée de [...] surpopulation, mais ses remèdes ne sont jamais plaisants". Nous laissons donc la conclusion à Wright :"Et ce nouveau siècle ne vivra pas très vieux avant d'entrer dans une ère de chaos et d'effondrement qui éclipsera tous les âges des ténèbres du passé". A moins que le progrès...

21 avril 2006

Rap of War



Je vous parlais le 4 janvier dernier des pratiques musicales US en Irak, à savoir la diffusion de rap et autres joyeusetés métal à haut niveau sonore, pour comment dire, conditionner les prisonniers irakiens. Un article du 10 avril paru dans Ballerstatus, nous apprend que les soldats américains ont trouvé une autre utilisation à la musique. De nombreux soldats rentrant de front, souffrant bien souvent du fameux syndrôme de stress post traumatique, trouvent dans la musique (plus exactement le rap) un exutoire et une façon de se déstresser. Et comme c'est l'Amérique, et nulle part ailleurs, un CD est sorti, intitulé Voices from the Frontlines. Tant mieux si la musique peut être bénéfique au mieux-être de soldats qui ont inévitablement souffert au front, mais on peut néanmoins s'interroger sur cette utilisation à deux vitesses de la musique: tantôt instrument de torture, tantôt musicothérapie. Je suggère qu'à l'avenir, les stratéges US utilisent les cd de Voices from the Frontlines sur le front, et les diffusent à l'aide du fameux LRAD, afin de faire fuir les "terroristes".

20 avril 2006

La Classe



Spéciale dédicace à Marc Ecko, le fondateur de Ecko Wear, qui a taggé Air Force One, l'avion de W. Bush. Voir la vidéo en ligne.



Un 4X4 sinon rien


Chevrolet a-t-il eu raison de lancer le site The Apprentice, qui donnait la possibilité aux internautes de créer leur propre pub du modèle Tahoe, dans le cadre d’un concours ? Car bien évidement, le site a vu fleurir de nombreuses pubs peu favorables aux 4X4. Chevy aurait pu facilement faire disparaître ces pubs, mais ne l’a pas fait pour au moins deux bonnes raisons : un, les pubs incriminées se seraient facilement retrouvées sur d’autres sites et deux, il aurait été facile de dénigrer Chevy sur les limites de sa stratégie (donner le pouvoir de création aux consommateurs, mais uniquement si c’est positif). Par cette position, Chevy montre au moins qu’il a compris les règles de ces nouveaux médias : prendre en compte et accepter des points de vue opposés sur une marque, fait beaucoup plus pour l’image de cette marque, que de ne pas accepter les critiques, qui sont de toute façon, inévitables. Pour le plaisir, je n’ai pas résisté à donner ma vision du 4X4. Et en prime, une petite vidéo glanée sur YouTube sur les charmes de la conduite routière en Inde.

19 avril 2006

Vroum Cool



Enfin une campagne de sécurité routière qui remplit son rôle ! Alors que les pays anglo-saxons ont opté depuis des années pour des campagnes de prévention qui ne lésinent pas sur le choc des images - et avec des résultats probants à l'arrivée, la France restait cantonnée dans des campagnes évasives, fleurant bon la responsabilité individuelle de chacun, mais craignant toujours d'en montrer trop dans la réalité des chauffards à quatre roues. Les temps changent, et pour faire enfin changer les comportements, la sécurité routière passe à la vitesse supérieure. Cette fois-ci, tout y est, le choc visuel de la scène de départ, la dimension sonore qui accroit l'efficacité du dispositif, l'apaisement à bon compte (ouf, un accident sans trop de gravité...) qui ne résiste pas à la violence du deuxième choc. Avec un message clair, le dépassement de vitesse, petit ou grand, met toujours en danger la vie d'autrui ou celle du conducteur. La campagne est visible ci-dessous.



18 avril 2006

PAM dans les dents



La presse de la semaine dernière comportait des encarts de publi-information à la gloire du PAM:" le mouvement PAM se manifeste et investit un nouveau champ de bataille". Ainsi commence l'article, accompagné d'une photo aérienne - estampillée Getty ! - d'un champ qui laisse apparaitre les initiales PAM. Un peu surpris, on lit l'article à la gloire d'un "étonnant et tout nouveau mouvement d'opinion". Et on comprend assez vite qu'il s'agit d'une sorte de mise en bouche - teasing diraient les marketeurs. Le texte, dans une veine très publi-reportage, indique un peu maladroitement qu'une des pistes les plus sérieuses se trouve du côté d'Internet. Tapez PAM sur un moteur de recherche et le site www.antimorosité.fr devrait être la première réponse, nous indique le texte. Manque de pot, le référencement du site ne doit pas être tout à fait au point et une floppée de PAM apparaissent dans les résultats, mais aucune trace de morosité. Puisque l'adresse est donnée, nous nous rendons directement sur antimorosité.fr pour y découvrir un site à l'habillage flashy et une bande son digne des manifs anti-cpe. S'agirait-il d'une lutte embryonnaire virtuelle anti-cne ? Que nenni, le site invite à s'inscrire et à attendre la suite. Pas de crédits visibles pour se renseigner sur l'instigateur de cette campagne, qui est décidément assez poussive. Alors direction le site de l'Afnic, où l'on apprend que le nom du site a été déposé par Le Fond National de la promotion de l'artisanat. Qui cherche sans doute à draguer les jeunes qui étaient dans la rue quelques jours plus tôt... On ne sait pas ce que les auteurs qui "attendent encore un peu pour se manifester", ont prévu pour la suite...

14 avril 2006

T'as trop gobé !






La dernière campagne de communication de France Culture ne fait pas que des heureux. En proposant des pilules qui permettront à l'auditeur de "briller dans les dîners en ville", France Culture opte pour un ton décalé qui ne réjouit pas tous les auditeurs. C'est l'artiste Dana Wyse, spécialisée dans la mise en pilules de nos lubies et autres souhaits et interrogations, qui est à l'origine du travail. L'attaque vient d'une association d'auditeurs de France Culture, la DDFC, qui propose sa propre concoction médicale pour soigner la direction de la radio: "Devenez chef de rayon chez France Culture, instantanément !". Au-delà du ton légérement aigri de la proposition, et sans prendre pour autant la défense des chefs de rayons, on ne peut que constater que l'association de défense de France Culture est prête à mobiliser toutes les ressources multimédias disponibles, puisqu'elle offre sur son site une table de mixage qui permet un habillage d'antenne digne de ce nom. On ne sait pas qui a fumé la moquette dans l'histoire, mais le débat semble quand même un peu stérile. Partisans du No mouvement contre adeptes du progressisme culturel, le débat est ouvert, à coups de pilules!

Pour détendre tout le monde, un film publicitaire pré-mondial.


13 avril 2006

Les vieux jeunes



C'est un chiffre fourni par la Fédération bancaire française: 57.8% de moins de trente ans ont souscrit un crédit en 2005. De même, de 13 à 14% des crédits immobiliers sont souscrits par des moins de trente ans. Ainsi 19,2 % des moins de 30 ans étaient en accession à la propriété en 2005 (contre 14 % il y a deux ans). Ces chiffres n'ont jamais été aussi élevés et appelent à faire des constats assez paradoxaux. Si le recours à un crédit peut être vu comme le signe d'une "vision à la fois optimiste et volontariste"dixit Michel Mouillard, professeur à Paris X, on peut aussi y voir le signe de difficultés financières quotidiennes. Et en effet, avec un taux de chômage des jeunes parmi les plus élevés, la France n'est pas le bon élève de l'Europe. Si on résume, les trentenaires, inquiets pour leur retraite, capitalisent dans la pierre et se retrouvent assez vite dans une situation financière difficile, car les salaires ne suivent pas forcément. De là à considérer que les jeunes trentenaires d'aujourd'hui sont déjà vieux, le pas est vite franchi. Un forum tenu récemment par l'association Générations d'idées, va dans ce sens: les trentenaires seraient "l'ex-futur avenir du pays" selon le rappeur Ahmed Mazouz; ou alors "ils sont déjà vieux. Le succès incroyable des plans d'épargne retraite sur les 30-40 ans apparaît comme une forme de défaite de l'espoir de changer les choses" pour Erwan Lecoeur, sociologue. On a donc une jeunesse dans la rue, inquiète pour son avenir; des trentenaires qui se préocuppent de leur retraite; des quinquas soixante huitard qui ne veulent rien lâcher des avantages acquis, et une multitude de seniors qui seraient économiquement inaptes et condamnés à donner des cours bénévoles de soutien scolaire! Quant à ceux qui ont la chance d'avoir un job, c'est souvent pour appliquer des stratégies de donnant-donnant et de moindre implication dans l'entreprise. Comme dit Parisot, vive la "Séparabilité" ! Quelles solutions ? La coke ? Un article du Monde nous apprend que son usage n'est plus l'apanage des milieux branchés, mais s'infiltre dans l'univers du travail. D'un usage récréatif, on passerait à un usage conformisme: "On ne se drogue plus pour être rebelle ou original, mais pour se conformer au modèle du cadre éternellement jeune, infatigable, débordant d'idées", selon un médecin de Marmottan. Bref, le pays va de l'avant...

12 avril 2006

La possibilité d'un film...













En Avril dernier, Arnaud Lagardère annonçait en grande pompe l'arrivée chez Fayard de Houellebecq, et la publication de son futur ouvrage La possibilité d'une île. L'accord portait également sur l'adaptation au cinéma du scénario, illustrant ainsi la fantastique synergie multimédia mise en place . Bref, un coup d'éclat dans le petit monde de l'édition. Un an plus tard, l'euphorie est retombée. L'ouvrage, dont Fayard attendait des ventes à 400 000 ex., s'est plutôt vendu autour de 300 000 ex. Et nous apprend un article paru dans Les Echos d'hier, GMT, la filiale audiovisuelle du groupe Lagardère, a finalement renoncé à produire le film. Motif, d'après l'entourage des producteurs "Le contrat a été rompu il y a un peu plus d'un an parce que Michel Houellebecq refusait de toucher à son scénario". Ah ces écrivains...
Aux dernières nouvelles, ce sont les producteurs, heureux, de Brice de Nice, qui ont repris le bébé. Nous attendons donc avec impatience, Michel de Nice!

11 avril 2006

Singes savants ?




















C'est l'histoire d'un Danois, Jacob Holdt, qui part aux USA début 70 et parcourt le pays à la rencontre de ses minorités, Indienne, Afro-américaine...Il y rencontre Angela Davis, des membres des Black Panthers, est choqué par le massacre du pénitencier d'Attica (voir Attica Blues d'Archie Shepp). Et témoigne de ce qu'il voit par la photographie. Aujourd'hui, plus de 3000 photos en ligne témoignent de cette Amérique des paradoxes, entre KKK et ghettos noirs. Des reportages précieux sur le quotidien des noirs américains dans les années 70. Les photos sont protégées et Jacob Holdt est à la recherche de partenaires-sponsors pour faire un film documentaire. La photo d'illustration est tirée d'un de ses albums. A découvrir.
Dans un tout autre registre, je viens de commencer la lecture de "La fin du progrès ?", un ouvrage de Ronald Wright qui nous embarque dans un tour du monde des civilisations à travers les siècles, et met à jour les failles qui menèrent celles-ci à leurs ruines. Un extrait pour le plaisir :"Nous avons atteint un stade où il nous faut soumettre l'expérience à un contrôle rationnel et nous prémunir contre les dangers actuels et potentiels. Il n'en tient qu'à nous. Si nous échouons - si la biosphère ne peut plus assurer notre subsistance parce que nous l'aurons dégradée ou pulvérisée -,la nature haussera simplement les épaules en concluant que laisser des singes [les singes, c'est nous !] diriger un laboratoire était amusant pour un moment, mais que, en fin de compte, c'était une mauvaise idée"...

10 avril 2006

Impairs culturels



La mondialisation des marchés n'est pas forcément synonyme d'uniformisation des cultures. Le marketing est ainsi souvent confronté à la délicate prise en compte des différences culturelles et lexicales. Deux exemples récents illustrent le phénomène. Pour le lancement de sa nouvelle GTI 2006 aux USA, présentée comme une «highperformance sports car», Volkswagen a lancé une campagne d’affichage à NY, Miami et Los Angeles. L’affiche de la voiture est signée des mots «Turbo-Cojones». Ce qui signifie en espagnol Turbo Couilles! Autre illustration avec ce cas glané dans Courrier International de la semaine passée. Au Vietnam, une entreprise qui souhaitait promouvoir le pamplemousse par la création d'un site web, s'est cassé les dents sur un autre problème linguistique. L'orthographe du mot qui désigne le pamplemousse est identique au mot désignant le pénis! Le terme "buoi" prêtant ainsi à confusion, le site à la gloire du pamplemousse, www.buoi.com.vn n'a pas vu le jour. Et si on poursuit les recherches, buoi signifie aussi Boeuf castré en Italien...

07 avril 2006

Burger Attitude



La représentation du corps féminin dans les médias est bien plus souvent un hymne à des outils comme Photoshop, qu'une apologie de la naturalité. Feuilleter n'importe quel canard de mode laisse toujours une impression de perfection corporelle. Un article de Libé de début mars revient sur un projet "The art of Detouch", qui a pour objectif de montrer de façon pédagogique l'ensemble des processus à disposition pour retoucher une image. En Suède, c'est directement le Ministère de la Santé et des Affaires sociales qui passe commande d'un site dévoilant les secrets de la retouche. C'est un peu comme si on dévoilait les trucs de magicien, mais la démonstration est efficace.
En France, on peut admirer le lancement du Cauet Burger. Est-ce une tentative pédagogique de Quick pour lutter contre l'obésité, que de montrer les effets du burger sur un Cauet ? On laissera l'artiste nous vanter les mérites de la bête: "Il a trois steacks! Grâce à moi, vous aurez un gros hamburger". Humour gras pour gras burger. Dépêchez vous, fin mai y'en a plus et il faudra alors aller sur eBay pour trouver le Cauet Burger...Et pour rester dans le Burger, Mc Do lance un grand casting international pour trouver des fans qui souhaitent voir leur visage sur les nouveaux packagings. Cauet, candidat ?

06 avril 2006

My Space, la chambre des nouveaux ados ?



Le phénomène MySpace ne lasse pas d'intriguer. Considéré comme un épiphénomène il y a encore un an ou deux, MySpace est à nos yeux l'incarnation d'un nouveau type de sociabilité. Ou plutôt, l'expression d'une sociabilité perdue dans la vie réelle. Commençons par les chiffres. Avec plus de 60 millions de personnes enregistrées, MySpace est le premier des "social networking portal". Et se présente comme " a place for friends". C'est aussi la deuxième destination sur le web en terme de fréquentation. Avec une parité quasi parfaite (50.2% d'hommes et 49.8% de femmes). Le gros des troupes est âgé de 16 à34 ans. Le recrutement de nouveaux memebres n'est pas près de se tarir, avec 220 000 nouveaux inscrits quotidiennement. Culturellement, MySpace héberge pas moins de 1.4 millions de groupes de musiques et 350 000 blogs de groupes. On dénombre aussi une segmentation par centres d'intérêts en plus de 50 000 groupes, de la mode au cinéma, du sport au bien être...
Mais que se cache t'il réellement sous cette avalanche de chiffres. Essayons de prendre un peu de recul. De nombreuses études montrent que les jeunes ados (du moins dans les pays occidentaux pour l'instant) passent un temps toujours plus important sur le Web. Et le fait que les Etats Unis soit au 12eme rang du classement mondial en terme d'abonnés au haut débit, ne semble pas dissuader les jeunes de surfer toujours plus. Donc ces jeunes passent de plus en plus de temps en ligne, et le plus souvent à partir de leur propre chambre. La chambre de l'ado devient ainsi le centre et l'expression de sa vie sociale. Les murs permettent d'afficher ses préférences musicales, le bordel soigneusement organisé fait comprendre aux parents que c'est un espace à part. Mais physiquement, les parents ne sont jamais très loin. Alors qu'apporte MySpace de fondamental à tous ces jeunes ? A notre avis, c'est le fait de pouvoir accèder à un espace de liberté qui a pour caractéristique première de développer un type de sociabilité inaccessible aux parents. Les parents se demandent fiévreusement ce que peut bien faire leur enfant pendant toutes ces heures, en ligne. Et bien, il recrée un espace social conforme à ses attentes et envies, et qui est étanche au regard adulte. Plus besoin de parler verlan, il suffit de se rendre sur sa messagerie instantanée pour être tranquille. En ligne, il retrouve ses amis, et peut les accueillir dans une chambre virtuelle. La page perso devient une métaphore de la chambre, avec sa déco, ses artistes préférés, ses coups de coeur et ses coups de gueule. La page permet aussi d'affiche la richesse de son réseau, ses meilleurs amis. MySpace devient alors pour ces jeunes un substitut virtuel d'un espace social qui n'appartient qu'à eux, et qui est de plus en plus difficile à trouver dans la vraie vie. La difficulté à exister dans le monde réel trouve un échappatoire en ligne. Et toutes les étapes de la vie s'y retrouvent.
MySpaceprend tellement d’importance dans la vie de ces ados, que même la mort de certains d’entre eux trouve sa place On-line. Ainsi d’une jeune de 25 ans, décédée après avoir souffert pendant six ans d’hépatite C, et qui menait sa vie en ligne. Sa page perso existe toujours et plus de 600 commentaires se sont accumulés. MySpace sert aussi parfois de fil de contact entre ados fugueurs et leurs parents qui laissent en ligne des messages àleur intention. Un site MyDeathspace, est même consacré à ces jeunes qui avaient une page perso sur MySpace, et qui sont morts depuis…Une sorte de cimetière virtuel, qui permet le souvenir. MySpace est donc plus qu'une tendance passagère et mérite l'attention. Et d'ailleurs News Corp, la société à qui appartient MySpace s'est lancé dans une vaste opération de nettoyage des pages perso, à la recherche des pages à contenu illicite, afin de proposer un profil à même d'attirer les annonceurs. Mais attention à ne pas transformer MySpace en TheirSpace.

05 avril 2006

Nouvelles du front



Dans la famille Ballmer, ça ne rigole pas tous les jours. C'est l'Atelier qui nous l'apprend. Interviewé par des journalistes de Fortune Magazine, le patron de Microsoft a répondu avoir tout simplement interdit à ses enfants l'usage d'un iPod ou de Google à la maison! Les enfants de Ballmer, face à l'interdit, deviendront-ils de fervents partisans d'Apple ? Dans un registre de censure assez proche, on apprend dans les Inrocks de la semaine que 1/ Isaac Hayes donnait sa voix à Chef, le cuisinier de la série South Park, et que 2/ Issac Hayes ne prête plus sa voix à Chef, suite à une critique acide de Tom Cruise dans un épisode du dessin animé. Le point commun entre les deux stars ? La scientologie. L'un et l'autre sont d'éminents ambassadeurs de la secte et Hayes n'aurait tout simplement pas accepté la critique de Cruise et par ricochet de la scientologie. Plus d'infos sur pagesix.com
Dans un registre plus léger, le dernier avatar de la série des calendriers en tenue légère, avec The Farmers Calendar 2006, en provenance directe d'Angleterre. Des photos très bio, organic food. A quand le calendrier de la FNSEA, ou celui de l'UNEF pour rester dans l'air du temps.

04 avril 2006

Galerie du jour

Aujourd'hui, par souci d'économie de temps, une petite sélection de pubs en guise de blog du jour.













Et pour conclure, une étude faite auprès de DRH qui montre que la moitié d'entre eux n'utiliseront pas le CPE car "il ne s'inscrit pas dans une démarche de responsabilité sociale de l'entreprise"...

03 avril 2006

Funky Drummer







Victime d'un poisson d'avril ! C'est avec un certain empressement que je vous narrais vendredi dernier les projets mirifiques d'Apple concernant la possibilité d'une pub visible du ciel, pour fêter ses trente ans. Et bien, un lecteur m'informe qu'il s'agit d'un canular! Voilà ce qui arrive quand on ne croise pas ses sources. Reste à savoir qui était à l'initiative de ce canular. Apple, et celà resterait un bon coup de pub. Ou quelqu'un d'autre. En tout cas, un bon exemple de la capacité d'Internet et des blogs à propager de l'info, vraie ou fausse...
En feuilletant pour la première fois le magazine de Courbet sur les arnaques en tous genres, je suis tombé en arrêt sur la pub reproduite ci-dessus. Tombant particulièrement bien en ces temps agités de conflits sociaux et manifs violentes, cette pub presque subliminale nous invite à l'équilibre. De là à considérer les CRS comme un Boy's Band, il y a un pas que nous ne franchirons pas.
Le 12 c'est fini. Résultat des courses: une pléthore d'opérateurs qui facturent plus cher un service de moins bonne qualité; des investissements publicitaires équivalents au marché des renseignements téléphoniques; un grand gagnant pour sa stratégie multi-médias, le 118 218 et la palme de l'opportunisme à Free, qui attend le dernier jour pour annoncer le lancement de son service de renseignements, gratuit, le 118 818 !