L'Oeil du Xeul

"Nous vivons à une époque où le superflu est notre nécessité" O. Wilde

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Lieu : Paris, France

Alex Gaudin est Planneur Stratégique dans une agence de publicité. Après des études de sociologie sur les Sounds System Techno, part travailler en Afrique du Sud pendant un an, avant de revenir s'investir en France dans le domaine culturel, à travers l'organisation de concerts pour des artistes de jazz. Travaille également pendant dix ans au sein du Montreux Jazz Festival.

25 février 2005

Un Bar à couper le souffle!



Vous avez déjà expérimenté la longue balade à l'air frais, pour ne trouver à la fin de celle-ci qu'une vaste étendue herbeuse dénuée du moindre signe de civilisation, comme un pub par exemple.
Airquee, compagnie britannique, a pensé à nous en proposant le 1er Pub gonflable. Pouvant accueillir jusqu'à trente personnes, gonflable en dix minutes, ce bar saura être votre compagnon de sortie. Quant aux bouteilles, mieux vaut avoir des amis costauds! Bon weekend.

24 février 2005

Baskets Equitables


Des baskets en coton et caoutchouc, nommés Veja ("Regarde" en brésilien), c'est la dernière création française, estampillée Commerce équitable. Le prix: 80€. Plus d'infos.
Voir aussi la campagne Oxfam sur le commerce éthique.

Leclerc et Mai 68


Avant

Maintenant
Après?



Depuis une dizaine de jours, on peut découvrir la dernière campagne de l'enseigne Leclerc, qui consiste en la récupération et le détournement d'affiches de Mai 68.
Un peu d'histoire. Ces affiches ont été initialement réalisées et imprimées dans les "ateliers populaires" créés au sein des universités, et principalement à l'Ecole des Beaux Arts. Ces affiches se voulaient une réponse aux prises de positions officielles du gouvernement pendant les événements de Mai 68, qui rappelons le, étaient également un mouvement de refus d'une certaine société de consommation.
On peut donc s'interroger sur la pertinence de rattacher le combat d'Edouard Leclerc pour la défense du pouvoir d'achat aux combats de Mai 68.
Lutter contre la Loi Galland, qui fixe les relations entre distributeurs et producteurs, en invoquant Mai 68, c'est faire l'économie d'une réflexion sur le problème de fond: sans même parler de la question des fameuses marges arrières, comment proposer des prix bas sans étouffer les producteurs? Car si "la hausse des prix oppresse votre pouvoir d'achat", les prix toujours plus bas imposés aux consommateurs entraînent également délocalisations et baisse de qualité. Et comme le consommateur est souvent un salarié, je vous laisse deviner la suite.
Quant à savoir si cette campagne publicitaire est particulièrement bien perçue par les jeunes, il serait intéressant de faire un sondage à cet effet.

23 février 2005

Le son de l'argent



Vous avez déjà vu des images de traders, jonglant avec des écrans informatiques où circulent des dizaines de paramètres financiers.
De quoi effrayer le cortex visuel de n'importe qui!
C'est là que la musique arrive: un logiciel, Accentus, permet la transcription des fluctuations financières des marchés en sons.
Le principe est assez simple: vous disposez d'un grand orchestre avec toute la gamme d'instruments possible, et vous affectez chaque instrument à une information économique.
Ainsi, le son d'un basson vous avertira de la progression du Dow Jones de dix points, ou encore le tintement de timbales signifiera la progression du marché de l'acier.
Avec un peu d'entraînement, le trader peut suivre jusqu'à une quinzaine d'indicateurs boursiers, chacun représenté par un instrument.
Reste à savoir si la musique est belle...

Vive les Technosexuels!

Après les Métrosexuels, voici venu le temps des Technosexuels.
Un Technosexuel, c'est quelqu'un qui est à l'écoute de son côté féminin, mais en utilisant toutes les dernières technologies disponibles. C'est donc une sorte de croisement entre un Métrosexuel et un Nerd.
Reste plus qu'à identifier l'un de ces nouveaux êtres!

22 février 2005

Bird

Charlie Parker




Le saxophone de Charlie Parker a été accroché une dernière fois au clou.
Lors d'une vente aux enchères de 430 instruments, partitions et vêtements de musiciens de jazz, à New York, le 20 Février, le célèbre alto gravé au nom de Charlie Parker, est parti pour la somme de 200 000 euros. Une somme sans doute bien supérieure à ce qu' a jamais pu en retirer Charlie, lorsqu'il devait gager son sax pour nourrir son singe. Pour les amateurs, un luxueux catalogue a été imprimé, disponible online pour la modique somme de 50$...Quant à l'argent récolté par les familles de musiciens, il sera reversé à diverses fondations.

21 février 2005

Gonzo Style is Dead!


Dernière nouvelle, on vient d'apprendre le suicide ce dimanche de Hunter S. Thompson, créateur du journalisme Gonzo, qui "exige le talent d'un maître journaliste, l'oeil d'un photographe/artiste et les couilles en bronze d'un acteur", et auteur de livres comme Hell's Angels, Las Vegas Parano, La Grande chasse aux requins (chronique de la présidentielle sous Nixon) ou le savoureux Rhum Express sur les déambulations caraïbéennes de HST comme journaliste US dans les années 50-60.

Claude Lévi-Strauss


Vendredi 18 Février, Arte nous offrait une heure d'intelligence à partager avec Claude Lévi-Strauss, ethnologue et père de l'anthropologie structurale. Le dispositif d'interview - questions posées par écrit en blanc sur fond noir et réponses de Lévi-Strauss en plan fixe - incitait à la clarté. La question de l'inceste était au coeur du débat, et en quelques phrases claires, Lévi-Strauss nous apportait sa vision du rôle de l'interdit de l'inceste dans la création d'une société. Une société, c'est l'articulation de lois naturelles universelles, avec des règles culturelles spécifiques. C'est donc cette articulation de lois naturelles et de règles culturelles qui permet à l'homme le passage de l'état de nature à l'état de culture. Pour Lévi-Strauss, la question de l'inceste se situe à l'intersection de ces lois naturelles et règles culturelles: la prohibition de l'inceste est universelle, mais ses modalités d'application sont variables d'une culture à l'autre. Car si le contenu de la règle est variable d'une société à l'autre, ce qui est invariable, c'est qu'il y a une règle. Ainsi, la prohibition de l'inceste a pour but de permettre le passage de l'homme de l'état de nature à l'état de culture, à travers l'obligation d'aller chercher son ou sa conjointe à l'extérieur du clan, et donc de participer à la création de sociétés.
Voilà.

18 février 2005

L'occupation du BVP


Vendredi 11 Février, un groupe d’une vingtaine de personnes a fait irruption dans les locaux du Bureau de Vérification de la Publicité, dont le but est d’« oeuvrer pour une publicité loyale, véridique et saine, dans l’intérêt de tous ». A partir de là, deux versions s’affrontent : celle du groupe revendiquant l'action, les Publicidaires, et non Publicitaires comme tout le monde l’a écrit, et celle du BVP. Commençons par celle du BVP. Lundi 14 Février, un mail est envoyé aux adhérents du BVP, pour s’indigner : « Un commando d’une vingtaine de perturbateurs, s’affichant hostiles à la publicité, a envahi et occupé les locaux du BVP vendredi 11 Février en début d’après-midi, entraînant la paralysie de notre activité et réclamant avec force : la dissolution immédiate ( !!!) de l’Association ; l’utilisation de nos moyens de communication pour alerter les médias et enfin la pose d’une banderole sur la façade de nos bureaux. La direction a proposé de recevoir les représentants de ces manifestants (à condition que le reste du commando évacue les locaux) mais ces derniers n’ont pas souhaité dialoguer […] Le personnel du BVP est profondément choqué par cette intolérable agression». L’information est reprise en parallèle dans les Newsletters professionnelles CB News et Stratégies du Mardi 15 Février : « Le BVP pris en otage par des antipubs » et « Le BVP victime des Casseurs de Pub ». La deuxième version est celle proposée par les acteurs de cette intervention: « Une vingtaine de personnes sont actuellement dans les locaux du Bureau de Vérification de la Publicité, 18 rue Florentin à Paris VIIIème. Nous occupons de manière non-violente ce lieu dans le but de dénoncer cette institution et de demander sa dissolution. […]Malgré notre calme et notre ouverture au dialogue, les cadres du BVP n’ont su nous répondre que par leur arrogance et leur condescendance. L’agressivité de ces personnes a culminé avec l’arrivée de Monsieur Besnaïou, le directeur, qui a refusé de recevoir le groupe. […] Comme le dit si bien Mr Besnaïou : « La pub, vous savez où je vous la mets ! ». Voir le tract de revendication des Publicidaires . Bref, des deux versions, on ne sait laquelle est la plus proche de la réalité, et malheureusement les médias se sont peu penchés sur le sujet. Voilà, c’était la rubrique « Publics et Publicité : une accalmie ? ».

17 février 2005

Le Street Marketing selon Ikea


Six personnes hospitalisées, une vingtaine soignées pour des contusions, un homme poignardé. Il ne s'agit pas d'une sortie de boite de nuit ou d'une bagarre entre supporters, non, tout simplement le résultat de l'ouverture du 13e magasin Ikea en Grande Bretagne. Mercredi 9 Février, ouvrait à Edmonton, au nord de Londres, le plus grand magasin Ikea, après une intense campagne promotionnelle. Plus de 6000 personnes avaient fait la queue depuis la veille au soir pour être parmi les premiers à bénéficier d'offres comme des sofas à 65€. Malheureusement, la quête des bonnes affaires a dégénérée en bataille rangée et Ikea a dû fermer en panique son magasin flambant neuf, pour ne le rouvrir que le lendemain. En Septembre dernier, l'ouverture d'un magasin Ikea à Jeddah, en Arabie Saoudite, avait déjà entraîné la mort de trois personnes et de nombreuses blessures. Moralité, évitez de vous ruer à l'ouverture du nouveau Ikea à Franconville le 23 Février prochain...et attendez quelques jours.

16 février 2005

Les Baboons

Vous avez entendu parler des Baby-boomers, voici venu le temps des Baboons!
Dans Marketing Magazine de Février, Aurélie Charpentier nous dit tout sur cette nouvelle génération de seniors qui donne un sens nouveau à la notion de solidarité familiale inter-générationnelle.
Les Baboons, ou "Baby-boomers no savings", à la différence de leurs parents qui avaient économisé toute leur vie, sont bien décidés à profiter au maximum des années qu'ils leur reste à vivre.
Après avoir éduqué les enfants et travaillé dur, les Baboons veulent profiter de leur retraite, et à taux plein s'il vous plait!
Alors, en avant les vacances. On aurait presque envie de proposer la réouverture du Club Med Oyo pour accueillir ces nouveaux seniors.
On peut mettre en perspective cette tendance avec un autre article du Ottawa Citizen, qui lui souligne les lourdes charges de la génération Sandwich.
Il s'agit des personnes de 45 à 65 ans qui s'occupent à la fois de leurs parents âgés et de leurs enfants: travaillant à plus de 80%, souvent stressés, ces personnes doivent gagner leur vie, élever leurs enfants tout en s'occupant des parents âgés.
Bref, on a un peu l'impression qu'après avoir été Sandwich, ces nouveaux seniors se rêvent en Baboons!
Et donc, si on comprend bien, les Silver Sniffers cités hier seraient des ex-Sandwich qui auraient loupé la transition Baboon. Ou bien l'inverse.
A quand l'affectueux "Salut Bad Bones" pour le paternel!

15 février 2005

Histoires d'Aujourd'hui

Hier soir, c'était Histoires d'Aujourd'hui. FR3 nous proposait un documentaire sur les différentes facettes du métier de douanier, à travers des reportages croisés sur plusieurs équipes de douaniers, entre ADP, le col du Perthus et Paris.

Le montage choisi privilégiait les séquences de terrain, avec son lot de filatures, flagrants délits et autres contrôles inopinés. Bref, un bon vieux reportage comme on en a vu par dizaines à la télévision française en 2004...

Pourquoi ne voit-on jamais, ou si peu, des documentaires traitant du travail de la police/douane sous un autre angle que celui de l'inusable "jeune inspecteur des douanes qui lutte avec opiniâtreté contre le trafic de drogues"?

Et la délinquance financière, commerciale, en col blanc comme on dit. Pas télégénique?

Ah si, une chose apprise pendant le sujet:, si vous revenez de safari avec un éléphant en pièces détachées en guise de trophée de chasse, celui-ci sera considéré comme "effets personnels", au regard du Code des Douanes!

A propos de drogues, un article du 23 Janvier du journal anglais l'Independent, intitulé "Meet the "silver sniffers" : The pensionables snorting and smoking the unmentionables", fait le point sur l'augmentation continue de vieux drogués en Grande Bretagne. La thèse est la suivante: les jeunes drogués vont conserver leurs habitudes en vieillissant et continueront de se droguer. Ainsi la société pourrait modifier dans le futur son point de vue sur la consommation de drogues.

A quand les drogues thérapeutiques ou euphorisantes pour les Baby-boomers?

14 février 2005


James est heureux de vous annoncer la naissance de SuperWhopper, 4 Kg tout juste!

Le plus beau des poèmes

Merci à Michel Polac de nous faire découvrir dans Charlie Hebdo de la semaine dernière, le poète Armand Robin, mort en 1961.
Voici donc, pour bien commencer la semaine, et avant de se replonger dans une actualité plus prosaïque, un poème intitulé Le programme en quelques siècles:

" On supprimera la Foi
Au nom de la lumière,
Puis on supprimera la lumière.

On supprimera l'Âme
Au nom de la raison,
Puis on supprimera
la raison.

On supprimera la
Charité:
Au nom de la Justice
Puis on supprimera
la justice.

On supprimera l'Amour
Au nom de la fraternité,
Puis on supprimera la fraternité.

On supprimera l'Esprit
de Vérité
Au nom de l'esprit
critique,

Puis on supprimera le Sens
du Mot:
Au nom du Sens des mots,
Puis on supprimera le sens des mots.

On supprimera le sublime
Au nom de l'Art
Puis on supprimera l'art.

On supprimera les Ecrits
Au nom des
commentaires,
Puis on supprimera
les commentaires.

On supprimera le Saint
Au nom du Génie,
Puis on supprimera
le poète.

On supprimera l'Esprit
Au nom de la Matière,
Puis on supprimera
la matière.

Au nom de rien on
supprimera l'Homme
On supprimera le nom
de l'Homme.
Il n'y aura plus de nom.
Nous y sommes."

Le programme en quelques siècles.
Armand Robin. 1912-1961

11 février 2005

Entreprise et responsabilité sociale

A une époque où la dernière des entreprises se sent soudainement investie d'une responsabilité sociale immense envers la société, il est peut être bon de rappeler la position de Milton Friedman, économiste distingué. Quand on lui demande ce qu'il pense de la responsabilité sociale des entreprises, voici ce qu'il en dit:
"La responsabilité sociale de l'entreprise peut être tolérée à une condition: si elle n'est pas sincère. Les dirigeants qui adoptent des valeurs sociales et environnementales non comme des fins en soi, mais comme des moyens d'accroître les bénéfices de leurs actionnaires, ne font rien de mal"... In Psychopates & Cie, Joël Bakan.
Ainsi, les entreprises qui adoptent des valeurs sociales et environnementales dans un réel souci de responsabilité sociale, sont hors la loi!
Bon week-end.

10 février 2005

Zappa

Je suis en train d'écouter un album de Frank Zappa, Quaudiophiliac, sorti récement en DVD Audio. Mixé en 5.1, c'est l'occasion de redécouvrir des morceaux comme Chunga Basement ou Waka/Jawaka. Si le principe du DVD Audio n'apporte pas grand chose en terme d'interactivité (quelques visuels figés qui défilent...on dirait une présentation Microsoft PowerPoint!), le traitement du son (si tant est qu'on dispose d'un système d'écoute qui recrée l'effet Surround) met en relief la richesse des arrangements. Un support qui a un coût d'achat assez élevé...
On trouve également dans les Bonus, une brève présentation d'un projet de Zappa, datant de début 1980, bien avant l'arrivée d'Internet, qui a pour objet la mise en ligne de ressources musicales en s'affranchissant des majors. Une anticipation visionnaire de la situation actuelle du marché du disque.
Aucun doute qu'un Zappa vivant aurait été un défenseur ardent de la libre circulation de la musique en réseau!

09 février 2005

Le secret d'Eminem


Vous connaissez tous Eminem, le rappeur blanc. J'ai trouvé sur thesmokinggun.com, le Technical Rider (document de plusieurs pages qui détaille toutes les spécifications techniques et d'accueil relatives à un concert) de sa tournée Japonaise d'Avril 2003. La rubrique Eminem Dressing Room permet enfin de lever le voile sur les raisons de la forme olympique d'Eminem sur scène. Celui-ci se bourre de barres protéinées, low-carb et autres boissons vitaminées avant chaque concert! La copie du document suit pour les amateurs.

08 février 2005

Politest

Un test en ligne, pour toux ceux qui ne savent plus où se situer politiquement.
Créé par d'anciens élèves de Sciences Po, le Politest est un QCM orienté autour de trois axes: l'économique et le social, les questions sociales et enfin les notions d'identité et de responsabilité.
Finalement, celà constitue un petit vade-mecum des positions sociales et politiques observées au sein des partis politiques.

07 février 2005

Florence Aubenas

Soutenons comme on peut la journaliste Florence Aubenas, otage en Irak depuis le 5 Janvier 2005, avec son guide interprète Hussein Hanoun al-Saadi.
Florence Aubenas a écrit en collaboration avec Miguel Benasayag, un petit livre publié en 1999, aux éditions de La Découverte, La Fabrication de l'information.
Alors que la critique des médias est devenu un exercice salutaire pour qui peut s'approcher de la tribune médiatique, nos deux auteurs s'interrogent sur ce qui peut expliquer l'absence de changement chez les lecteurs dans leur rapport à la presse et aux médias.
Partant d'une analyse des mécanismes de fabrication de l'information par les journalistes, le livre détaille les illusions véhiculées par l'idéologie de la communication: l'impératif de faits vrais, la quête de la transparence, la soif de révélations. Une sorte d'idéal.
Est analysé plus spécifiquement la façon dont les journalistes TV sont à la recherche, pour leurs sujets, de témoins qui viennent confirmer l'hypothèse de départ retenue.
De la même façon, chacun doit tenir son rôle: "Chez le Rmiste en revanche, un bafouillement n'est pas un problème mais un avantage. Le Rmiste est par définition perdu, confus. Il apparaîtra plus crédible en survêtement qu'en costume."
Bref, un petit ouvrage salutaire sur la fabrication de l'information qui nous invite à souhaiter ardemment le retour de Florence Aubenas pour pouvoir à nouveau lire ses écrits.

04 février 2005

Le Cannabis est une réalité


L'Inpes vient de lancer sa nouvelle campagne de sensibilisation sur les effets de la consommation du cannabis. L'objectif est d'opposer l'image d'une consommation inoffensive de cannabis à la réalité de ses effets négatifs. Fort bien. Mais se pose t'on la question de savoir si ces effets négatifs ont une répercussion supérieure aux effets positifs réels ou supposés qu'invoquent les jeunes (et moins jeunes) pour justifier leur consommation? Autrement dit, l'usage du cannabis, et à la différence notable de l'utilisation d'autres psychotropes (voir liste http://afssaps.sante.fr/htm/10/pharma/listpsyc.htm), est toujours observé sous l'angle de la déviance et non pas comme une alternative plausible à la pharmacopée légale (rappelons au passage que les Français sont les champions de la consommation de psychotropes, dont les effets sont autrement plus conséquents; voir article du Monde du 06/09/04 "Pourquoi les Français consomment toujours plus de psychotropes?") S'il ne s'agit surtout pas de nier les effets négatifs de peuvent engendrer une consommation excessive de cannabis, on ne peut s'empêcher de s'interroger sur la pertinence d'une campagne qui a "pour objectif d’informer sur les risques de la consommation de cannabis et de réduire ainsi l’écart entre l’image du cannabis et la réalité de ses effets". Pensez vous que l'individu qui fasse un usage immodéré de Prozac, n'en connaisse pas les effets négatifs? Mais cela serait différent pour le consommateur de cannabis, il n'aurait aucune conscience des éventuels effets négatifs liés à sa consommation, et il faudrait donc lui rappeler, ainsi qu'à son entourage! A quand la campagne de l'Inpes contre l'usage abusif de psychotropes, à destination des parents cette fois-ci?

Une radio en ligne

Dernièrement, j'ai découvert une radio en ligne, située à Chicago, qui offre une programmation variée allant de jazz très très free à du Hip Hop en passant par Rock et StreetBeat.
Bref, pour ceux qu'un petit fond musical ne dérange pas dans leurs activités, une bonne adresse:
http://www.wnur.org/

02 février 2005

Attention les oreilles!



L'armée Américaine, qui n'est jamais en retard d'un gadget, dispose depuis quelques temps d'un canon à bruit, le LRAD ou Long Range Acoustic Device Il s'agit d'un système de sonorisation, unidirectionnel, prévu pour envoyer à une distance d'environ 300 mètres un déluge de décibels, à un niveau sonore très élevé. Ce canon peut être utilisé soit pour communiquer à distance, soit pour disperser des foules menaçantes. Ce canon a été utilisé en Irak. Plus d'infos sur http://http://www.atcsd.com/lrad.htmll

Psychopates & Cie

Dans son livre Psychopates & Cie; Joel Bakan nous livre une analyse du fonctionnement et des valeurs de la grande entreprise. Le chapitre 3 évoque le cas des externalités.
On peut définir une externalité pour une entreprise comme le pendant des dommages collatéraux pour nos modernes armées.
On découvre ainsi une externalité de fabricant automobile: "l'Analyse de la valeur des décès liés aux incendies survenus sur des véhicules GM", datant de 1973.
De quoi s'agit-il?
Le constructeur automobile doit toujours faire des choix entre sécurité publique et maximisation des profits. Ainsi dans le cas de l'emplacement des réservoirs d'essence , le constructeur peut décider de le placer plus ou moins loin par rapport aux pare-chocs. Mais qu'est-ce qui va déterminer le positionnement idéal du réservoir? Le soucis de sécurité publique ou la soif de profits.
Eh bien, la réponse n'est pas morale mais mathématique: GM met en place un mode de calcul qui lui permet de calculer le coût de chaque décès accidentel pour l'entreprise au regard du coût de modification de l'emplacement des réservoirs.
Partant du nombre de décès causés chaque année par des incendies de carburants (500), du montant moyen d'indemnisation en cas de décès (200000$) et enfin du nombre de véhicules de la marque roulant au moment T (41 millions), GM met en place l'équation suivante qui lui permet d'estimer le coût de chaque décès indemnisé au regard du nombre d'automobiles produites:
(500 décès X 200000$/décès)/41000000 automobiles= 2.40$ / auto.
Il n'y a plus qu'a comparer ce montant avec le coût d'installation de réservoirs sécurisés: 8.59$ par voiture.
La morale: il coûte moins cher à GM de laisser mourir les gens et de payer les indemnisations que de changer les réservoirs...

01 février 2005

L'info du jour

Mozart, arme anti-zonards!!!

Le site du jour

Une approche graphique et inhabituelle de l'information
http://www.marumushi.com/apps/newsmap/newsmap.cfm

Le Blog du jour

Le blog de Noam Chomsky


Soul On Top

Une de mes passions étant la musique, je vous proposerai régulièrement une petite chronique musicale: découvertes, concerts, articles ou ouvrages.
Aujourd'hui, un disque paru il y a déjà quelques mois, mais qui demeure essentiel:
Soul on Top, James Brown, 1969, Verve.
James, tout le monde connaît, ou presque.
Mais là, la configuration est particulière: accompagné par un Grand Orchestre, celui de Louie Bellson, batteur de jazz ayant accompagné des pointures comme Benny Goodman, Duke Ellington ou encore Count Basie, James Brown peut compter sur une rythmique d'acier avec l'appui de Ray Brown, contrebassiste légendaire. On notera également dans la section cuivres, la présence de Maceo Parker, future star Funk et sax à tout faire des JB's. Le tout est arrangé par Oliver Nelson, que l'on peut réécouter à l'envie sur des albums comme The Blues and the Abstract Truth ou Swiss Suite. Bref, que du beau monde!
Soul On Top, c'est le plaisir d'écouter la voix de James dans un écrin trépidant de cuivres.
Des arrangements plus percutants les uns que les autres. Des classiques revisités comme Papa's got a Brand New Bag, It's a Man's Man's Man's World.
Bref que du bonheur.

Premiers pas

Enfin en ligne!

Entrons tout de suite dans le vif du sujet, avec un premier coup de gueule.
Dans le courrier du magazine Stratégies du 27 Janvier 2005, un concepteur-rédacteur dont on préservera l'anonymat, en tout cas sur ce blog, nous livre une critique acerbe d'un ouvrage paru dernièrement, De la misère humaine en milieu publicitaire, aux Editions La Découverte.
Pour résumer, c'est un ouvrage fait par des "sociologues en herbe", utilisant les méthodes publicitaires qu'ils dénoncent, et qui a pour principal intérêt de ne donner envie ni d'écouter ni de comprendre les arguments exposés.

L'aveu vient peut être de ce cri du coeur "Messieurs, si votre titre n'avait pas été aussi racoleur, jamais je ne vous aurais donné mes 7.50 euros"! On croit comprendre que ce qui apparaît comme le plus insupportable à notre cher critique, c'est de s'être fait piéger lui-même par l'attrait d'un titre racoleur, en gros par la pub. Et ça, le fait d'être un pubard attrapé par le titre "racoleur" d'un livre dénonçant la pub, semble être profondément vexant.

Mais au fait, que veut nous dire ce petit livre?
Il s'agit d'un essai, dont la forme virulente nuit vraisemblablement au fond exposé. Virulence qui semble néanmoins convenir à ses détracteurs, leur permettant ainsi d'éviter toute réflexion critique sur le fond, pour se concentrer sur une critique de la forme.
S'agit-il d'une analyse dépassionnée de "la quête forcenée du consumérisme et la création sans fin de besoins inutiles" dans notre société?

Pour ceux qui ont lu La persuasion clandestine ou Consciences sous Influences, cet ouvrage n'apprendra pas grand chose qu'ils ne savaient déjà: création de la publicité au début du siècle aux USA pour créer et assurer un marché de consommateurs en adéquation avec un système de production de masse; utilisation rapide des ressources psychologiques disponibles, pour renforcer l'efficacité publicitaire; collaborations fructueuses d'agences de publicité avec le gouvernement américain dans le cadre de leur politique étrangère en Amérique du Sud...

Mais ce qui sous-tend cet essai, c'est la volonté de critique du système social dans lequel nous vivons.
Car bien évidemment, la publicité n'est pas responsable de tous les maux! Elle n'est finalement que la courroie de transmission indispensable à un modèle de développement basé sur la consommation de masse, qui lui, montre ses limites.

Alors finalement, de quelles vociférations parle-t-on?
En étant désolé d'annoncer à notre cher critique, qu'il n'est pas le seul lecteur, je vous recommande donc de vous faire votre propre avis sur le sujet, en lisant.
Car on peut toujours attendre les grands débats sur "la quête forcenée du consumérisme et la création sans fin de besoins inutiles" à la télévision, à heure de grande écoute. Sûr que ce sera un créneau idéal pour placer la production publicitaire de notre confrère!



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